Le marché des flottes plombé par les utilitaires légers en février 2023

Peu à peu, le marché automobile français renoue avec la croissance. Le canal des particuliers retrouve quelques couleurs, à +19,3 % à 61 277 voitures particulières en février 2023 (données AAA Data), imité dans une moindre mesure par le marché des flottes.

Le mois dernier, 39 552 voitures particulières ont été immatriculées en France par les entreprises, les loueurs longue durée et les administrations. Un volume en progression de 6,4 % qui reste malgré tout assez éloigné des standards d’avant crise.

Les VUL chutent encore

Le bémol vient surtout des utilitaires légers qui n’en finissent plus de plonger. En février, le bilan se veut très maigre : 19 723 VUL ont été mis à la route sur le marché des flottes, un total en baisse de 12 % par rapport à février 2022.

Ainsi, au cumul 2023, 59 275 VP et VUL ont été déployés dans la sphère BtoB. Le déficit atteint 0,5 %. La croissance du segment VP est donc totalement annulée par la chute du VUL…

Depuis janvier, le bilan s’élève à 113 620 voitures particulières et utilitaires légers immatriculés sur le canal des flottes. Un volume pratiquement stable (-0,1 %) comparé à l’an dernier à la même époque. Les VUL plongent de 10,6 % (39 758 unités) alors que les VP grimpent de 6,7 %.

VP : le diesel en perdition

Poussons l’analyse plus loin, tout d’abord sur le segment VP. Sur les 39 552 unités déployées en février, seulement 8 332 fonctionnent au diesel. La chute atteint 26,4 % pour ce carburant, dont la part de marché se limite à présent 21,1 % !

Les modèles essence profitent de la situation avec un gain de 23,7 % (13 817 unités, 34,9 % de part de marché), mais pas seulement. Les propositions hybrides progressent de 6,6 % (11 713 unités) malgré la baisse enregistrée par les hybrides rechargeables (-1,1 %, 5 168 unités.).

Les principaux bénéficiaires de cette redistribution des cartes sont les véhicules électriques qui bondissent de 57,1 %, à 4 463 unités. En février, leur part de marché s’élève à 11,3 %. Les solutions alternatives (E85, GPL…) commencent elles aussi à percer dans les flottes avec 1 227 immatriculations (+45,7 %).

Ces évolutions apparaissent conformes à celles observées en janvier. Les VE sont à 10,6 % de part de marché (7 816 unités) alors que le diesel se situe à 21,4 %.

Peugeot en tête du VP, Citroën en chute libre

Au niveau des marques, toujours sur le segment des voitures particulières, Peugeot conserve sa place de leader avec 9 497 immatriculations en février. La marque au lion baisse toutefois de 3,2 %. Renault confirme de son côté son regain de forme avec une progression de 6,2 %, portant son total sur le mois à 6 722 unités.

Le podium est complété par Citroën, dont la situation est particulièrement préoccupante. La marque dévisse de 27,6 %. Le pire bilan sur le mois après celui de Seat (-62,9 %) dont les dirigeants assument complètement la priorité donnée à Cupra. Seules deux autres acteurs sont dans le rouge en février : Ford (-2,9 %) et Mini (-12,4 %).

Du côté des marques en forme, on note les envolées de Dacia (+166,6 %), Cupra (+298 %) et Suzuki (+112 %). Alfa Romeo et MG affolent également les compteurs mais avec des volumes plus modestes.

Depuis le début de l’année, Peugeot mène la course en tête (17 031 unités, -8,8 %) mais Renault semble en mesure de jouer la première place (13 417 unités, +12,9 %). Citroën, de son côté, est sous la menace de Volkswagen pour la 3^e marche du podium.

La marque au lion doit en partie son leadership sur le marché des flottes à la nouvelle 308. La berline pointe à 4 631 immatriculations depuis janvier. Elle devance au classement la 208 (4 386) et la Renault Clio (4 100). La 3008 et la Citroën C3 complètent le top cinq. La place du premier modèle de marque importée revient au Hyundai Tucson (12^e au général).

VUL : Peugeot et Citroën à la peine

Quelques mots enfin sur le marché des VUL. Les modèles électriques ont le vent en poupe depuis janvier, avec 2 969 immatriculations (+93,3 %). Leur part de marché atteint 7,5 %. Une dynamique opposée à celle du diesel qui perd 19 %. Ce carburant reste malgré tout ultra majoritaire avec 78,1 % de part de marché.

Renault domine le classement général, avec 12 932 unités (+6,2 %). La marque au losange gagne du terrain dans la mesure où ses principaux rivaux, Peugeot et Citroën, chutent respectivement de 22,2 % et 44,6 %.