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Industrie

ZF va fermer une usine en Allemagne

Publié le 11 janvier 2024

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
À cause d'une compétitivité dégradée outre-Rhin et faute de repreneur, l'équipementier vient d'annoncer la fermeture de son usine d'Eitorf et la suppression de 700 emplois. La fabrication des amortisseurs sera toutefois délocalisée pour "retrouver une structure de coûts plus favorable", selon la direction de ZF.
L'équipementier ZF va fermer, d'ici 2027, une usine en Allemagne et transférer la production dans un autre pays. ©ZF

La compétitivité de l'Allemagne est-elle mise à mal ? Il semble que oui, notamment à cause de l'envolée des prix de l'énergie. En effet, après Bosch ou Michelin, l'équipementier ZF vient d'annoncer que, d'ici 2027, il fermerait son usine d'Eitorf dans la Ruhr.

 

La fermeture de ce site produisant des amortisseurs, pour lequel l'équipementier cherchait un repreneur depuis 2022, va entraîner la suppression de 700 emplois. ZF prévoit de délocaliser cette production d'amortisseurs hors d'Allemagne "pour des raisons économiques", a expliqué à l'AFP le porte-parole de l'usine d'Eitorf, Florian Tausch.

 

"Nous allons relocaliser la production dans des endroits où les structures de coûts sont plus favorables, afin de pouvoir continuer à produire de manière compétitive", a-t-il ajouté.

 

En décembre, le deuxième équipementier allemand avait annoncé l'arrêt de la production, d'ici fin 2024, des systèmes de direction pour voitures, à l'usine de Gelsenkirchen. Quelque 200 salariés sont concernés selon la presse.

 

A lire aussi : Les équipementiers allemands à l'épreuve de l'électrification

 

Les syndicats s'inquiètent également pour l'avenir d'une usine de fabrication de boîtes de vitesse de ZF, à Sarrebruck, où ils craignent la suppression dans les prochaines années de plus de 7 000 postes, sur près de 10 000 salariés, dont de nombreux frontaliers résidant en France.

 

La transition vers l'électrique se fait dans la douleur pour les équipementiers automobiles allemands, contraints de réduire massivement leurs coûts afin d'adapter leur production. L'allemand Bosch a annoncé vouloir supprimer jusqu'à 1 500 emplois sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions.

 

Continental, un autre poids lourd du secteur, a lui dévoilé mi-novembre un plan d'économies de 400 millions d'euros de coûts dans sa division automobile à partir de 2025, grâce à la suppression de milliers d'emplois administratifs. (avec AFP)

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