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Industrie

Valeo veut se séparer de trois sites en France

Publié le 16 juillet 2024

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
L’équipementier français a annoncé, à l'occasion de comités d'entreprise, chercher des repreneurs pour deux usines et un centre de R&D dans l'Hexagone. Au total, ces trois sites de Valeo emploient plus de 1 000 personnes. Cette décision serait notamment motivée par le ralentissement de la production européenne.
Valeo fermeture d'usines en France
Valeo a annoncé qu’il cherchait des repreneurs pour trois de ses sites en France. ©Valeo

Lors de deux comités d'entreprise (CSE), Valeo a indiqué qu’il cherchait des repreneurs pour trois de ses sites dans l’Hexagone. Il s’agit des usines de L'Isle-d'Abeau (38) et de La Suze (72), ainsi que du centre de R&D de La Verrière (78). 

 

L'usine de L'Isle-d'Abeau (350 salariés), qui produisait des démarreurs, a progressivement été convertie aux systèmes d'hybridation (un moteur électrique avec son système électronique). Mais cette technologie "n'a pas rencontré son marché" et l'usine n'a plus de commandes, a indiqué un porte-parole de l'équipementier à l'AFP, malgré l’explosion des ventes de voitures hybrides.

 

L'usine de La Suze-sur-Sarthe, dont les effectifs ont déjà fondu en 20 ans (à 270 salariés), produit des systèmes de gestion de la température pour les moteurs thermiques et électriques. Mais le ralentissement de la production automobile européenne la met en difficulté, selon ce porte-parole.

 

Le site de recherche et développement (R&D) de La Verrière (500 salariés) a, lui, déjà perdu une partie de ses effectifs dans le cadre du plan de suppressions de postes annoncé début janvier 2024 par Valeo. Mais il est "ancien" et nécessiterait "plusieurs dizaines de millions d'euros d'investissement pour le mettre à jour", selon le porte-parole du groupe.

 

A lire aussi : Faux départ pour Valeo 

 

Alors que Valeo compte maintenir ses efforts de R&D, ses salariés pourraient être transférés sur d'autres sites du groupe en Île-de-France. 

 

"Très remonté", le délégué syndical FO Bertrand Bellanger accuse Valeo de choisir "la solution la plus simple", soit la fermeture des usines, "au lieu de participer à l'écosystème qui se construit autour de l'électrique en France".

 

"C'est trop facile de dire que c'est la faute des constructeurs et de l'électrification de l’automobile : on est dans une accélération des profits hallucinante", a affirmé Bertrand Bellanger.

 

Conformément à la loi Florange, Valeo doit rechercher un repreneur pendant quelques mois, mais sans obligation de résultat. "On se donnera le temps nécessaire pour faire aboutir la recherche de repreneurs", a affirmé le porte-parole du groupe.

 

La direction doit donner des précisions sur son projet lors de deux nouveaux CSE le 24 juillet 2024. (Avec AFP)

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