Rodez pourrait tirer profit de la nouvelle technologie diesel Bosch
"Le diesel a de l’avenir", a déclaré Volkmar Denner, PDG de Bosch, lors de la présentation d'une évolution technologique permettant de réduire fortement les émissions de NOx sur les mécaniques diesel. Et cet avenir pourrait aussi s'inscrire en France, dans l'usine de Rodez. "Si on est capable de donner une deuxième vie" au moteur diesel, "ça facilite la vie" du site de l'Aveyron, qui produit bougies et système d'injection, a déclaré Heiko Carrie, le président de Bosch France et Benelux, lors d'une conférence de presse sur l'un des sites du groupe en région parisienne, à Drancy (Seine-Saint-Denis).
"La solution pour Rodez est basée sur une certaine stabilité" du marché du diesel, qui ne cesse de s'éroder en Europe. "Si le marché chute complètement, le problème est plus grave", a concédé Heiko Carrie. Cette nouvelle technologie pour les moteurs diesel est "disponible dès maintenant" pour les constructeurs, ne "coûte pas plus cher" et entraîne une hausse de la consommation de 1 à 2 % maximum, a encore affirmé le président de l'équipementier en France.
Toutefois, il ne mise pas tout sur un retour en grâce du diesel. "On a plusieurs idées qui se développent sur le site", a-t-il ajouté, soulignant que des groupes de réflexion de représentants de la direction et des salariés travaillaient sur des pistes de diversification. "On va garder le maximum des collaborateurs" sur le site de Rodez, qui en compte 1 600, a ajouté le président.
La direction a proposé fin janvier d'investir 14 millions d'euros sur le site pour "moderniser" l'une des deux lignes de production d'injecteurs. En contrepartie, il demande l'adhésion des salariés à un accord de compétitivité qui prévoit notamment une baisse du temps de travail.
Bosch, premier employeur allemand en France, y compte 7 500 salariés. Dans l'Hexagone, le groupe a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros, en hausse de 5,2 % par rapport à l'année dernière. Son chiffre d'affaires a atteint 78 milliards d'euros dans le monde. (Avec AFP).