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Industrie

L'équipementier français GMD repris par un groupe chinois

Publié le 21 mai 2025

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Fort de 14 usines dans le monde et plus de 6 600 salariés, l'équipementier français GMD a été racheté par le groupe chinois DSBJ. Le nouvel actionnaire se serait engagé au maintien de l'activité et des emplois dans l'ensemble des sites pour les 24 prochains mois.
GMD groupe chinois DSBJ
Le groupe chinois DSBJ va reprendre 100 % de l'équipementier français GMD. ©GMD sur LinkedIn

La Chine continue de faire ses emplettes en France. En effet, après le fabricant de bus Safra, le groupe chinois DSBJ va reprendre l'équipementier GMD (Groupe mécanique découpage).

 

Le groupe DSBJ (Suzhou Dongshan Precision Manufacturing Co), jusqu'ici spécialisé dans les composants électroniques, prévoit de conserver l'intégralité des usines et emplois, dont l'emblématique usine LSI (ex-GM&S) de La Souterraine (23), ont indiqué direction et syndicat.

 

 

"J'ai signé un accord avec le groupe DSBJ pour l'acquisition de 100 % du capital de GMD", écrit Alain Martineau, président du groupe, dans un communiqué du 16 mai 2025 à destination des salariés.

 

"La finalisation de cette opération est attendue dans les mois à venir, après obtention des autorisations réglementaires", poursuit le dirigeant, assurant par ailleurs que "des engagements concrets ont été obtenus concernant le maintien de l'activité et de l'emploi pour des durées allant jusqu'à 24 mois".

 

Montyon Capital, structure créée par Otium Capital – fonds d'investissement détenu par le milliardaire conservateur français Pierre-Edouard Stérin – était également sur les rangs, avant de brusquement retirer son offre.

 

Encore des doutes sur cette reprise

 

Plombé par ses dettes, le groupe GMD compte 6 648 salariés à travers le monde, sur 14 sites (dont environ 1 800 en France), pour plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2024.

 

GMD fabrique des grosses pièces en aluminium, des pièces d'habillage en plastique pour l'intérieur des véhicules, pour Stellantis, Renault ou Porsche.

 

Le groupe avait repris en 2018 l'usine GM&S, devenue LSI, à La Souterraine, qui a changé "onze fois de repreneurs", selon Patrick Brun, de la CGT et secrétaire du CSE, passant de 600 salariés au début des années 1960 à 80 en 2025.

 

La mobilisation du site creusois contre un plan social avait marqué les débuts du premier mandat d'Emmanuel Macron, lorsque des salariés désespérés avaient menacé de faire "sauter" leur usine.

 

"On a de sérieux doutes. Cela nous étonnerait qu'ils ramènent des circuits imprimés à La Souterraine", a pointé le syndicaliste. (avec AFP)

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