Le gouvernement pérennise le bonus de 7 000 euros pour le VE
Parmi les principales attentes des acteurs de la filière du véhicule électrique, figurait naturellement le bonus attribué pour l'achat d'un modèle neuf de cette nature. Fin juillet, le bonus avait été porté à 7 000 euros, mais on ignorait encore combien de temps allait rester en vigueur cette aide significative.
Lors du lancement officiel de la mission Hirtzman début octobre, le gouvernement, par la voix d'Arnaud Montebourg, de Delphine Batho et de Frédéric Cuvillier, a rassuré en indiquant que le bonus de 7 000 euros resterait de mise en 2013. Ce qui apparaît logique quand on sait que l'offre va aller s'étoffant l'an prochain, notamment avec la commercialisation de la Renault Zoé. D'ailleurs, plusieurs voix se font déjà entendre pour affirmer que le dispositif doit être prolongé à 2014. Cependant, comme plusieurs experts l'indiquent, il ne sert à rien d'aller plus vite que la musique : "On attend du gouvernement qu'il donne une impulsion, un cap et un élan, mais une fois que la filière aura décollé, elle devra aussi voler de ses propres ailes, surtout en cette période de budget contraint. Dès lors, une logique de plan quinquennal n'est pas forcément indiquée, dans la mesure où elle pourrait même générer de l'inertie."
Le bonus concerne désormais les entreprises et les collectivités !
Au-delà de la confirmation du montant du bonus et de son inscription dans le temps, c'est aussi le spectre des clients éligibles au bonus qui alimentait les conversations en coulisses. De ce point du vue, le gouvernement a frappé un grand coup en élargissant l'aide aux entreprises et aux collectivités. En effet, jusqu'à présent, seuls les particuliers étaient concernés. Or, la plupart des analystes s'accordent à dire que le marché des flottes va constituer la première rampe de lancement du développement du VE. L'Etat a d'ailleurs prévu de montrer l'exemple en affirmant qu'il allait électriser (hybrides et VE) le parc automobile des ministères et des administrations à hauteur de 25 % dans les années à venir.
Une enveloppe de 50 millions d'euros attribuée aux infrastructures de recharge
En plus d'asseoir le dispositif du bonus, le gouvernement a aussi redéfini la feuille de route pour le déploiement des infrastructures de recharge. C'est précisément l'objectif qui a été assigné à la mission Hirtzman, qui se voit d'ailleurs confier un commandement unique afin de passer – enfin – à la vitesse supérieure. Repérage géographique des bornes, mise en place des solutions de recharge, supervision des services d'information mis à disposition des usagers et des modalités de télépaiement font notamment partie de ses prérogatives.
Pour financer le déploiement de ces infrastructures, essentiellement dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants, Arnaud Montebourg a confirmé le provisionnement d'une enveloppe budgétaire de 50 millions d'euros, via le programme des investissements d'avenir. Les modalités pratiques du recours à ce financement devraient aussi être simplifiées. Selon plusieurs analystes, cela devrait notamment déboucher sur la mise en place de 2 000 à 2 500 bornes en accès public (hors système d'autopartage) à relativement court terme.
Bonus à l'usage
Enfin, Delphine Batho a introduit une nouvelle notion dans le discours gouvernemental : "Ce que nous voulons, c'est qu'en plus du bonus à l'achat, il y ait des bonus à l'usage." Dans cette optique, le gouvernement a indiqué souhaiter instaurer un tarif préférentiel pour les véhicules électriques aux péages autoroutiers et pour le stationnement payant. Sous l'angle calendaire, le gouvernement a émis le souhait que l'ensemble de ces chantiers soient lancés avant la fin de l'année 2012.
Article écrit pour la Newsletter du véhicule électrique - Collaboration Avere-France - Journal de l’Automobile
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.