S'abonner
Industrie

Le bonus automobile va favoriser les productions françaises et européennes

Publié le 11 mai 2023

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Lors de la présentation du plan Industrie verte à l'Elysée le 11 mai 2023, le président de la République, Emmanuel Macron, a confirmé la modification du bonus écologique qui privilégiera les véhicules et les batteries produits sur le sol européen.
Plan industrie verte - Elysée
Lors de la présentation du plan Industrie verte à l'Elysée, le président de la République a confirmé la modification du bonus écologique vers les véhicules et les batteries produits sur le sol européen.

La réunion sur le plan Industrie verte présenté ce 11 mai 2023 à l’Élysée a confirmé la réforme de l'attribution du bonus écologique.

 

"Nous serons le premier pays européen à réformer les critères d'attribution du bonus automobile pour mieux prendre en compte l'empreinte carbone de la production du véhicule. En gros, on va soutenir les batteries et les véhicules qui sont produits en Europe", a indique Emmanuel Macron à la fin d'une présentation de près de deux heures.

 

A lire aussi : bientôt un bonus réservé aux véhicules produits avec une énergie décarbonée ?

 

Les détails n'ont pas encore été communiqués, ils seront précisés dans le projet de loi Industrie verte qui sera présenté en conseil des ministres le 17 mai 2023. Seule indication : les véhicules pourraient être accompagnés d'un "carbone score" qui indiquerait le bilan carbone comme il en existe déjà pour d'autres industries, comme par exemple dans le textile (dès 2024).

 

Un carbone score

 

"Nous n'allons pas utiliser l'argent du contribuable français pour accélérer l'industrialisation non européenne. Cela relève d'un solide bon sens et nous allons le faire", a ajouté le président de la République.

 

Rien n'est aujourd'hui précisé sur la date d'entrée en vigueur de la réforme de ce bonus. Mais ce changement pourrait aller très vite, y compris être effectif avant la fin de l'année.

 

Stellantis n'a pas tardé à réagir à cette nouvelle annonce. Le groupe indique ainsi "avoir pris l'engagement d'atteindre la neutralité carbone en 2038 et accueille favorablement toute mesure qui encourage la mobilité décarbonée. Stellantis rappelle son engagement de produire en 2025, 12 modèles de véhicules électriques dans 12 usines françaises qui fabriqueront également les composants clés que sont les batteries de technologie française, les moteurs et transmissions électriques."

 

A lire aussi : D'où viennent les véhicules électriques vendus en Europe ?

 

Le groupe fabrique notamment en France les DS 3 E-Tense, Opel Mokka-e à Poissy (78),  et les Peugeot e-Expert, Citroën e-Jumpy, Opel et Vauxhall Vivaro-e et Toyota Proace électrique à Hordain (59).

 

Préférence décarbonée dans les commandes publiques

 

Ce même engagement sera avancé pour toutes commandes publiques dès juillet 2024, contre 2026 initialement prévu. Le critère environnemental "pour les produits clés de la décarbonation" sera pris en compte.

 

Une pause dans les réformes européennes

 

Le président de la République a également appelé à une réforme dans les règlements européens pour pouvoir passer plus sereinement à leur exécution sous peine de perdre tous les acteurs. Cependant, il a tenu à mettre en garde sur le règlement batterie qu'il ne juge pas assez protecteur pour l'industrie européenne.

 

" Je ne veux pas que l'Europe puisse aider des batteries non produites en Europe car ni les Américains, ni les Chinois n'aident les batteries faites en Europe. Pourquoi serions-nous le seul espace qui aide la production de nos concurrents ?", a-t-il ajouté.

 

Le président de la République se rendra à Dunkerque (59), vendredi 12 mai, ville où Verkor va installer une gigafactory mais aussi Prologium dont la confirmation du choix du site pourrait intervenir ce même jour.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle