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Industrie

La filière automobile s'organise face à la pandémie de coronavirus

Publié le 12 mars 2020

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Industriels et professionnels des services de l'automobile se préparent à une période difficile. Les fédérations travaillent avec le ministère de l'Economie et le CNPA lance un questionnaire auprès des entreprises pour connaître les impacts de l'épidémie sur leur activité.
La filière automobile s'organise face à la croissance de l'épidémie.

 

Alors que la pandémie de coronavirus s’intensifie, le secteur automobile se prépare à vivre des semaines difficiles que ce soit au niveau industriel ou des services. "La situation s’améliore en Chine avec une reprise de la production le 15 mars 2020", affirme Christian Janson, président de Sedepa mais aussi vice-président de la Fiev en charge de la communication. "Concrètement à ce jour, nous avons encore du stock mais l’impact du mois d’arrêt de la production en Chine se fera sentir vers la fin du mois d’avril."

 

Côté production en Europe, les constructeurs semblent moins inquiets. Ainsi, Carlos Tavares, président du directoire de PSA, avançait un niveau de stock suffisant pour parer à tout ralentissement de la production européenne, mais à cette période, les cas de salariés contaminés sur le site de Mulhouse n’étaient pas encore révélés.

 

La PFA, de son côté, lors d’une réunion ce 12 mars 2020 au ministère de la Transition écologique, indiquait que "cette crise venait renforcer une tendance déjà baissière du marché en 2019." "L’impact sur les sous-traitants serait fort", ajoute-t-elle. 

 

Le CNPA, qui participe chaque semaine aux réunions organisées par le ministère de l’Economie, travaille d’arrache-pied avec l’ensemble de ses adhérents afin de fournir des remontées précises des tensions qui peuvent avoir lieu sur le terrain. A ce titre, la fédération relaye un questionnaire sur les impacts de la pandémie et les solutions pour les entreprises, auquel Le Journal de l'Automobile vous propose de répondre.

 

Chez les loueurs de courte durée, les conséquences de la pandémie sont déjà très violentes avec une baisse de l'activité proche de 30 % notamment pour les entreprises dont l'activité repose sur le tourisme et les loisirs. 

 

Côté distribution, Christophe Maurel, président de la branche des concessionnaires VP, reconnaît que "les clients particuliers ne sont pas au rendez-vous. Heureusement que les ventes aux sociétés se maintiennent. A l'après-vente, en revanche, la situation est plus contrastée entre la région parisienne où la fréquentation des ateliers est en forte baisse et le reste de la France. "

 

Ces derniers vont, en revanche, demander aux constructeurs un report ou un aménagement pour le paiement des voitures au concédant. "Nous utiliserons tous les leviers possibles", nous a confirmé Christophe Maurel qui compte bien également prendre en compte les principales mesures d'accompagnement mises en place par le ministère comme : 

- la possibilité de report des échéances prévues en mars en terme de charges sociales et fiscales sur simple appel téléphonique aux services de l'Etat.

- l'incitation de la BPI à convertir les prêts de trésorerie en prêt à moyen terme, pour les PME et ETI et garantis à 70 %

- l'assouplissement des règles bancaires (demande faite auprès de la Commission européenne)

- recours à l'activité partielle...

- possibilité de recours pour les grandes entreprises, auprès de la Délégation interministérielle aux restructurations d'entreprise, pour une demande de conciliation dont l'objectif est de répondre aux problèmes de trésorerie. 

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