Enfin mesurés, les pure players du pneu représentent 16 % des ventes en France

C'est l'une des grandes nouveautés du bilan annuel du Syndicat du Pneu. Alors que celui-ci a fait état d'un exercice 2022 particulièrement difficile pour le marché tricolore du pneumatique, ce dernier panorama a permis d'intégrer un chaînon manquant et pourtant incontournable de cette industrie. Longtemps sujet à fantasmes et estimations approximatives, le poids des pure-players dans l'Hexagone peut désormais être évalué précisément.

Pas de grands adeptes du premium chez les pure players

En intégrant à présent ces représentants dans son panel d'étude, l'organisation professionnelle chiffre à 16 % la part de marché des acteurs digitaux en pneus tourisme, à 17 % en 4x4/SUV et à 14 % en camionnettes. "A notre grande satisfaction, on s'aperçoit que ces résultats s'avèrent cohérents avec les tendances que nous avions essayé de dégager dans le passé", se félicite Régis Audugé, directeur général du Syndicat du Pneu.

Plus en détail, notons que les pure players misent essentiellement sur les enveloppes 4x4/SUV et sur celles toutes saisons mais assez peu sur les marques premium. Celles-ci ne pèsent chez eux que 40 % des ventes contre 51 % chez les centres autos et 57 % chez les pneumaticiens. A l'inverse, la prédominance des marques budget s'avère chez eux beaucoup plus importante qu'ailleurs en pesant plus d'un tiers (36 %) de leurs volumes.

Quid des écarts de prix ?

Côté tarifs, sujet qui a souvent électrisé le débat entre les acteurs physiques (pneumaticiens et centres autos) et digitaux par le passé, les seconds demeurent toujours aussi compétitifs. Avec toutefois des écarts de prix assez variables. A fin décembre 2022, les tarifs moyens des pure players étaient ainsi assez proches, par exemple, de ceux des centres autos en pneus tourisme. Plus importants en hiver, les écarts se creusent en toutes saisons avec une quinzaine d'euros de différences entre les canaux.

Enfin, sur le plan des chiffres d'affaires, le Syndicat du Pneu évalue à 2,013 milliards d'euros celui des pneumaticiens, à 828 millions celui des centres autos et enfin à 634 millions celui de toutes les ventes en ligne de pneumatiques. Sachant que la part des acteurs traditionnels sur le web reste assez marginale, cet item donne un ordre d'idée du poids commercial des e-commerçants du secteur en France.