Bridgestone persiste et signe
La cessation d'activité de l'usine de Béthune est la seule solution aux yeux de Bridgestone. A l'issue d'une réunion de crise avec les syndicats, les élus locaux, ainsi que les ministres de l'Industrie et du Travail, le fabricant japonais de pneumatiques a affirmé dans un communiqué que "le projet de cessation totale d'activité" était "la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe". Le manufacturier a toutefois annoncé qu'il entendait "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire".
Bridgestone a assuré "rechercher des entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région". Le groupe s'engage également à soutenir la mise en œuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrents.
Parallèlement, Bridgestone entend proposer "un plan d'accompagnement adapté à chaque salarié, incluant des mesures de pré-retraite sans coût pour la collectivité, mais aussi des mesures encourageant les reclassements au sein des autres activités de Bridgestone en France et favorisant les reclassements externes". "Nous ne laisserons aucun salarié sans emploi ou sans accompagnement adapté et personnalisé", a déclaré Laurent Dartoux, président de Bridgestone pour la zone Europe, Russie, Moyen-Orient, Inde et Afrique.
Le gouvernement va mandater un cabinet de conseil pour "contre-expertiser" l'ensemble des scénarios qui ont été étudiés par Bridgestone avant de prendre la décision de fermer son usine de Béthune, a annoncé la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.
Ce travail "nous permettra non seulement de regarder ces scénarios mais également (...) de soumettre des scénarios alternatifs autour de cette technologie du pneu", a déclaré la ministre à la sortie d'une réunion de crise, refusant de "tomber dans la fatalité" et de "se soumettre à cette décision". (avec AFP)