Bosch veut supprimer 1 500 postes en Allemagne
Les signaux envoyés par l'industrie allemande ne sont pas bons. Après Michelin, Bosch vient d'annoncer qu'il allait supprimer jusqu'à 1 500 emplois, d'ici 2025, sur ses sites de Stuttgart-Feuerbach et Schwieberdingen.
Des discussions sont déjà en cours avec les représentants des salariés en vue de mesures évitant des licenciements secs.
"Nous misons sur le reclassement interne de collaborateurs dans d'autres domaines, sur l'offre de programmes de qualification pour les domaines de croissance, mais aussi sur des réglementations en matière de retraite anticipée ou d'accords de départ volontaire", a expliqué la porte-parole de l'équipementier.
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Bosch est confronté au changement structurel dans les entraînements. De nombreux véhicules électriques utilisent des transmissions plus simples, à une vitesse, nécessitant moins de pièces par rapport aux véhicules à moteur à combustion.
La transition vers l'électromobilité nécessite globalement des investissements initiaux élevés et s'accompagne d'une baisse des besoins de main-d'œuvre.
Mais ce n'est pas tout : "La faiblesse de l'économie mondiale, l'inflation persistante, provoquée notamment par l'augmentation des coûts de l'énergie et des matières premières, ainsi que les effets négatifs des taux de change, aggravent la situation", explique cette source.
Toutefois, l'entreprise s'en tient "naturellement" à l'exclusion des licenciements secs, conformément à un accord conclu cet été. Bosch a signé en juillet 2023 avec les représentants des salariés un accord prévoyant l'exclusion de licenciements dans la branche mobilité en Allemagne, qui emploie environ 80 000 salariés.
500 000 emplois en jeu d'ici 2040 en Europe
Cette branche connaît plusieurs bouleversements qui ont trait aux nouvelles solutions d'entraînement, au fort accent donné aux logiciels, à de nouvelles architectures de véhicules, à la conduite automatisée jusqu'à la demande de services de mobilité.
La politique actuelle d'électrification de l'automobile à marche forcée pourrait détruire jusqu'à un demi-million d'emplois d'ici à 2040 dans l'UE parmi les équipementiers, selon une étude publiée début décembre 2023 par l'Association européenne des fournisseurs automobiles (Clepa). (avec AFP)
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