Bosch renonce à ses objectifs financiers pour 2024
L'équipementier allemand Bosch, au cœur du virage vers la voiture électrique, doit freiner ses ambitions pour les deux années à venir faute de volumes de production comblant ses attentes, a déclaré son patron dans la presse allemande.
L'année 2024 "sera plus difficile que prévu, et 2025 le sera probablement aussi", a déclaré le patron du premier équipementier mondial, Stefan Hartung, dans une interview au quotidien Handelsblatt.
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Le groupe de Stuttgart souhaitait à l'origine atteindre une rentabilité opérationnelle (EBIT) de 7 % au moins à partir de 2024, un niveau dont il a besoin pour développer ses activités gourmandes en capitaux.
La barre de 5 % est réalisable selon lui en 2023, après 4 % en 2022, mais ne devrait pas grimper au niveau souhaité dès l'an prochain.
"Aucune dynamique de croissance"
Les espoirs de l'équipementier formulés en 2020, au milieu de la crise de la Covid-19, de voir le volume mondial d'automobiles produites dépasser à nouveau les 100 millions de véhicules après la pandémie, sont restés lettre morte.
Après une production globale qui restera inférieure à 90 millions d'unités en 2023, 2024 devrait à peine progresser. "Il n'y a donc pratiquement aucune dynamique de croissance", regrette Stefan Hartung.
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Le groupe vise toujours à terme un chiffre d'affaires de 100 milliards d'euros, contre 88 milliards en 2022, mais ne se prononce pas sur l'année qui le verra atteindre cette barre symbolique.
"Nous pensions que 2023 serait une année de transition et que la reprise commencerait en 2024. Nous devons renoncer à cela", déclare Stefan Hartung.
Suppression d'emplois
Le groupe a annoncé la semaine dernière qu'il va supprimer jusqu'à 1 500 emplois sur deux sites en Allemagne fabriquant des transmissions, une activité qui va nécessiter moins de main-d'œuvre avec le virage électrique.
D'autres mesures d'effectifs sont à prévoir alors que cette transformation aura un "impact majeur sur l'ensemble du secteur, y compris chez Bosch", indique Stefan Hartung.
"Cela signifie que nous ne pouvons pas éviter des suppressions d'emplois dans des segments touchés, même si nous espérons continuer à embaucher dans les domaines d'avenir", conclut-il. (avec AFP)
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