Plateforme PR : Mariscal bataillera dans la Somme

Les autorisations tombent. Le groupe présidé par Gérard Mariscal a vu sa candidature validée par PSA et va entamer les travaux de construction d'une plateforme de pièces de rechange, a-t-on pu confirmer auprès du principal intéressé. Cet investissement va être réalisé à Estrées-Deniécourt (80), à mi-chemin entre Amiens et Saint-Quentin, au centre de la zone de chalandise du groupe.

Contrairement à la tendance récente, Gérard Mariscal ne va pas louer un bâtiment réaménagé pour l'occasion, mais lancer bel et bien le faire sortir de terre. Hors équipement divers (rayon de stockage, système informatique…), il va débourser quelque 3 millions d'euros dans le projet immobilier, selon une source interne à l'entreprise. "Nous voulons nous assurer une présence sur un nœud autoroutier stratégique pour entrer pleinement dans cette révolution appelée à dynamiser une activité PR qui arrivait au bout de son modèle économique", argue-t-on en interne.

Touche-touche avec la concurrence

Selon le cahier des charges déposé auprès de PSA, la structure va s'étendre sur 5000m². Considérant les gammes Peugeot-Citroën, Eurorepar et IAM (équipementiers d'origine), le groupe Mariscal va stocker près de 40000 références de pièces pour alimenter quelque 1000 clients rattachés aux 15 concessions picardes. Une entreprise où évolueront 35 employés sédentaires et nomades, sous la houlette d'un directeur recruté "dans l'univers de la logistique automobile, mais non issu d'une plaque PR", confie notre source.

Le projet table sur un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros. "Nous nous attendons à des débuts difficiles, car il faut intégrer cette nouvelle culture du commerce", admet un des collaborateurs. La profitabilité est anticipée à 0,5% la première année. Il faut reconnaître que la zone géographique d'influence de la plateforme du groupe Mariscal subira la concurrence des plaques nord-franciliennes (PSA Retail, Neubauer-Vauban) et nordiste (PSA Retail).