Michel Maggi, GNCO : "Le panier moyen chez Opel a gagné 2 500 euros"
Avec près de 200 personnes connectées, dont 92 % d'investisseurs, la convention annuelle du groupement des concessionnaire Opel (GNCO), même en visioconférence, reste un moment attendu.
Après des mois difficiles où la gamme a été amputée des Opel Karl et Adam et réduite avec le report du lancement de la nouvelle Corsa, les distributeurs espèrent voir arriver le bout du tunnel avec l'arrivée à la fin de cette année du Grandland X facelifté et en février ou mars 2021, au plus tard, du nouveau Mokka. "Avec ces modèles, nous serons prêts et nous rêvons d'avoir le même succès que les modèles équivalents chez Peugeot", affirme Michel Maggi, président du GNCO. "Déjà, avec la nouvelle Corsa, nous avons marqué les esprits et grâce au renouveau de la gamme, le panier moyen chez Opel a déjà gagné 2 500 euros en moyenne."
Le réseau se tient prêt pour ces lancements et attend notamment des moyens financiers, commerciaux et publicitaires pour réussir le challenge posé par la marque : détenir 5 % de marché en France. "Nous ne pouvons nous contenter de 2,8 % comme actuellement", poursuit Michel Maggi. "Déjà l'année prochaine, nous devrions atteindre 3 %, nous sommes en train d'inverser la courbe."
Il est vrai que le réseau a pâti pendant ces mois de l'année, bien sûr de la crise sanitaire, comme toutes les marques, mais aussi d'une problématique de livraisons de voitures et de pièces de rechange. "Nous avons souffert d'une reprise tardive des usines, surtout en ce qui concerne les véhicules utilitaires. De fait, tous les distributeurs ont dû subir des annulations de commandes qui ont fait perdre de précieuses ventes aux distributeurs." Cette problématique étant résolue, les commandes sont aujourd'hui annoncées avec un délai de 8 semaines pour environ 80 % de la production.
L'après-vente a également souffert de nombreux retards de livraison de pièces. Un phénomène à mettre au compte, cette fois, de la défaillance de certains fournisseurs de General Motors, obligeant PSA à retrouver des équipementiers pour fabriquer des pièces de rechange. "L'été a été très douloureux sur ce point. Nous ne pouvions réparer les véhicules de clients d'Astra ou encore de Mokka de première génération", explique Michel Maggi. L'intégration du réseau dans la distribution de pièces avec les plateformes Distrigo est aujourd'hui terminée et les concessions vident leurs derniers stocks de pièces. Pour autant, la restructuration des magasins de pièces dans les concessions n'est pas à l'ordre du jour et devrait plutôt intervenir au cours du premier trimestre 2021.
Pour l'année 2020, le GNCO estime que le réseau devrait finir l'année au même niveau que la précédente, soit légèrement en positif (sans impact supplémentaire de la crise sanitaire). "Une bonne nouvelle", se réjouit Michel Maggi. "Nous n'aurions pas parier sur ce résultat cet été. Cependant, nos gains ne seront pas suffisants pour permettre aux investisseurs de venir à bout de la restructuration."