Les Français se familiarisent avec les voitures reconditionnées
Les messages ont été entendus. Et surtout, ils sont aussi de plus en plus compris. Dans la récente étude publiée par Aramisauto et Opinion Way, les consommateurs français ont été invités à exprimer leur connaissance de la pratique qui consiste à reconditionner des voitures d'occasion. Il apparaît que les chiffres sont en augmentation.
En un an, la part des Français qui déclarent connaître la notion de reconditionnement a gonflé de trois points. Elle atteint désormais 66 %, sur un panel de 1 000 propriétaires de voitures. Ils sont plus précisément 41 % (+4 points) à aller jusqu'à maîtriser la définition du concept. 25 % en ont entendu parler sans pouvoir l'expliquer (-1 point). Il reste donc à attirer l'attention de 34 % des Français.
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Parmi les hommes, ils sont 70 % à en avoir entendu parler, contre 61 % chez les femmes. Plus précisément, ils sont 49 % d'hommes et 33 % de femmes à pouvoir expliquer le principe. L'étude montre que les jeunes sont plus sensibles. Au sein des 18-24 ans, 83 % connaissent le reconditionnement de voitures d'occasion, dont 51 % ont la capacité de présenter l'affaire.
Alors que les sites de traitement des véhicules fleurissent en province, le sujet s'avère mieux maîtrisé par des habitants d'Île-de-France. Le sondage établit que 70 % des Franciliens connaissent le sujet du reconditionnement et 47 % peuvent même formuler une description.
Les femmes se révèlent plus sceptiques
De la connaissance certes, mais il y a de la défiance aussi. Les Français perçoivent de moins en moins le reconditionnement comme un geste écologique. Ils sont 65 % à estimer que la pratique présente un meilleur bilan pour l'environnement. Une part en repli de cinq points par rapport à la précédente édition. D'ailleurs, seuls 24 % (-2 points) se disent pleinement convaincus.
Certainement influencés par la flambée des tarifs affichés au cours des derniers mois, les Français ne voient plus aussi massivement les voitures d'occasion reconditionnées comme une alternative économique. De 81 %, ils sont tombés à 74 % d'une édition à l'autre.
Et même vis-à-vis des voitures d'occasion plus classiques, il y aura un travail de pédagogie à accomplir. Pour 53 %, soit neuf points de moins, les exemplaires reconditionnés n'offrent pas de garanties plus fiables. OpinionWay rapporte que la chute provient avant tout de la part des gens autrefois pleinement convaincus (-8 points ; à 12 %).
L'étude conduite pour Aramisauto parvient à la conclusion que l'effort marketing devra se concentrer sur la clientèle féminine. Qu'il s'agisse de l'avantage tarifaire par rapport au neuf, de l'impact environnemental amoindri ou de la fiabilité, les femmes se montrent toujours plus sceptiques que les hommes.
Cela viendra-t-il des enseignes comme Aramisauto qui ont construit leur modèle d'affaires sur la vente de VO reconditionnés ? Ou cela peut-il dépendre d'une action des pouvoirs publics ? Un peu des deux à en croire l'étude. En effet, le sondage révèle que 84 % des Français exhorteraient le gouvernement à subventionner l'acquisition d'une voiture remise à neuf. Et les jeunes (90 % des 18-24 ans) se feront chefs de file d'une telle proposition.
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