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Distribution

Les enchères en progression mais pas assez représentatives

Publié le 2 juillet 2010

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Le Conseil des Ventes a remis mi-juin son rapport d'activité annuel qui dévoile les tendances du marché des enchères de VO en 2009 en France.Avec un montant total d'adjudication qui...
...s'est élevé à 840 millions d'euros pour l'exercice 2009 (contre 775 M euros en 2008), le secteur des ventes aux enchères de voitures d'occasion a progressé de 8,3 % l'an passé. Le Conseil des Ventes Volontaires (CVV) donne deux explications pour justifier cette hausse des volumes de transactions. D'une part, la nécessité pour les loueurs et les constructeurs de déstocker rapidement en 2009 les a conduits à fortement solliciter les SVV, et notamment le canal Internet. D'autre part, le CVV souligne que la profession a récolté l'an passé les fruits de l'amélioration des services de remarketing (logistique, préparation des véhicules, expertise, facturation…) et de l'optimisation des centres de ventes aux enchères avec des dispersions par type de véhicule. En 2009, fort d'un partenariat inédit avec la société Australe, le loueur Arval a revendu 30 % de ses 48 000 retours de location aux enchères.

Les effets positifs du Net

Deuxième SVV de France en termes d'adjudication (102,9 M euros), l'entreprise Guignard et Associés (VP Ouest) a très vite pris le virage du Net et en tire aujourd'hui les bénéfices. L'entité bretonne a progressé de 17,2 % en 2009 et poursuit sur sa lancée en 2010. "Notre bilan est relativement bon puisque nous affichons depuis janvier une progression de 19 % par rapport à la même période en 2009, se félicite Laurent Guignard, directeur de VP Ouest. Les loueurs et les constructeurs nous font confiance. Nos temps moyens de vente sont devenus très rapides. Avec certains gros faiseurs, nous tournons à 15 jours désormais contre 25 à 30 jours il y a plus d'un an. Nous affichons une bonne stabilité au niveau des ventes physiques mais c'est véritablement les ventes électroniques, en forte progression, qui tirent notre activité". En revanche, à en croire Laurent Guignard, les ventes à l'étranger restent encore très instables. "Elles représentaient 35 % fin avril et sont redescendues depuis à 25 %, précise le dirigeant. De manière générale, nous sentons depuis début juin un léger ralentissement de l'activité".

Un poids encore faible sur le marché de l'occasion

Autre petit bémol, la part du marché des enchères dans la vente de voitures d'occasion en France ne représente que 2,8 % des ventes en France, avec 179 000 transactions. "Cela fait longtemps que nous nous situons à ce niveau et ce n'est clairement pas satisfaisant. Je pense que l'activité a encore un fort potentiel mais il faut que nous gagnions en notoriété", reconnaît Laurent Guignard. A titre de comparaison, aux Etats-Unis, la part des ventes aux enchères sur le marché de l'occasion représentait 25,6 % en 2009. Au Royaume-Uni, ce taux est de 18 %.

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