Le temps des promesses

...de Citroën se veut plus que jamais ambitieuse, ou optimiste diront certains. Elle a, en effet, fixé à son réseau un objectif de 13 % de croissance sur ses volumes de ventes VN. Une progression qui, si elle était réalisée, porterait les immatriculations du constructeur à 395 000 unités cette année. Un record. Pour le réseau, cela s'apparente à une suite logique au dynamisme perçu ces derniers mois sur les ventes. Rappelons que Citroën affichait en effet une hausse de 5 % de ses ventes en 2007 par rapport à 2006. Ce qui n'a pas manqué d'attiser les convoitises de certains groupes de distribution.

Des nouveaux investisseurs intègrent le réseau

Si le réseau reste stable cette année, des opérations ont tout de même eu lieu durant les douze derniers mois, démontrant la nouvelle attractivité de la marque pour les investisseurs. Les choses se sont même accélérées en ce début d'année 2008. En effet, les groupes IDM (Molina) et Lamirault ont fait leur entrée dans le réseau, ce dernier portant à sept le nombre de marques représentées dans son groupe, mais aussi Jean-François Bellaigue, président du groupement des concessionnaires Citroën, qui a renforcé ses positions en faisant main basse sur deux sites normands. Plus récemment encore, le groupe GTI se délestait de ses affaires nordistes et parisiennes. Les groupes Sima (Mariscal) et Priod, réalisant au passage de belles opérations. L'investissement du groupe Priod est, à ce titre, symptomatique. Un peu moins de trois ans après avoir repris sa première affaire Citroën, le groupe Priod est devenu le 4e plus gros distributeur français de la marque en écoulant près de 6 000 véhicules du constructeur, derrière les groupes Sima, Hory, puis PGA Motors, incontestable distributeur numéro 1 de la marque. Un témoin du renforcement des grands groupes au sein du réseau.

112 000 véhicules livrés aux succursales en 2007

Côté succursales, l'arrivée récente de François Ruppli aux commandes des réseaux propres de la marque est encore trop fraîche (il a pris ses fonctions à la fin du mois de janvier) pour observer quelconque changement à ce sujet. Notons tout de même qu'en 2007, le nombre de filiales du constructeur s'établissait à 82 unités, contre 98 un an auparavant. Un désengagement ? Un retour en arrière plutôt, car en 2004, le nombre de succursales Citroën en France s'affichait à 84 points de vente. L'arrivée du nouveau règlement et l'imposition de nouveaux standards dans un contexte commercial morose pour la marque avaient, sans doute, forcé le constructeur à reprendre en propre la distribution dans certaines régions stratégiques, où quelques partenaires n'étaient pas en mesure de réaliser les investissements nécessaires. Aujourd'hui, la donne a changé. Les filiales ne représentent plus que 23,5 % des sites français de la marque, contre 29 % voilà un an. Le constructeur a livré 112 000 véhicules à son réseau propre, soit 32 % des livraisons faites au réseau en 2007. Si la rentabilité du réseau flirte toujours avec les 1 % du chiffre d'affaires, les volumes redonnent le sourire et attisent les convoitises.