Le groupe Tisserand Mobility entre chez Via Automobile et Point S

Il y a un nouveau franchisé de poids au sein du réseau Via Automobile. L'enseigne spécialisée dans la vente de voitures d'occasion entre particuliers a convaincu le groupe Tisserand Mobility de rejoindre le mouvement. Ce qui se traduira par l'ouverture de plusieurs agences.

"Nous croyons fondamentalement à ce modèle économique de transactions entre particuliers. L'approche de Via Automobile qui consiste à associer un foncier de qualité au traitement soigné des clients nous a convaincus", a expliqué Gaël Tisserand, le fondateur et président du groupe, lors d'un entretien avec le Journal de l'Automobile.

A lire aussi : Via Automobile propose de nouveaux accords aux franchisés

Trois agences sortiront de terre à courte échéance. L'une à Montauban (82) et deux à Toulouse (31). En ce qui concerne la Ville rose, Tisserand Mobility veut placer un site au nord et un autre au sud de l'agglomération. Celle du nord hébergera à la fois l'activité commerciale de Via Automobile, mais aussi le nouveau siège social de l'entreprise.

Celle du sud partagera l'espace avec un centre Point S, l'autre franchise avec laquelle Gaël Tisserand vient de signer. "Notre projet est en fait de bâtir des agences Via Automobile auxquelles nous associerons des ateliers Point S", présente-t-il. Dès 2024, il espère ainsi s'installer dans "trois à quatre autres villes" puisque les deux panneaux ont un déficit de couverture dans le grand quart sud-ouest.

Une croissance éclair

Une combinaison qui rappelle évidement l'investissement d'Antoine Contardo, le président de Yes My Car, lui aussi convaincu par Via Automobile et Point S. "Un hasard complet, jure Gaël Tisserand. Nous avons rencontré Point S à Equip Auto en 2022 et Via Automobile à la même époque. Nous avons donc avancé sur le dossier". Sans mettre de chiffres sur ces propos, il parle "d'un gros pari financier".

Associer des services après-vente et du commerce de voitures d'occasion a été la recette du succès pour l'entrepreneur. Il a fondé son entreprise en 2021 avec un garage AD sur lequel il a, dès le départ, proposé une offre de véhicules. Le modèle a été ensuite dupliqué à Toulouse. La pertinence de son approche et sa réussite commerciale ont convaincu Peugeot puis Renault de lui confier la reprise d'agents.

Deux ans plus tard, Tisserand Mobility devrait terminer l'exercice avec 7 200 entrées atelier à l'année, 500 remises à la route de VO et 250 livraisons de VN. Le chiffre d'affaires atteindra selon toute vraisemblance la barre des huit millions d'euros. "Nous avons l'objectifs de passer celle des dix millions d'euros en 2024 pour asseoir notre rentabilité", intervient Frédéric Lossy, le directeur général adjoint et l'expert des enjeux financiers du groupe.

La location comme source d'alimentation

Il n'y a pas que la vente et l'entretien de voitures dans le portefeuille. Autrement le nom du groupe serait un peu usurpé. Tisserand Mobility joue dans d'autres registres. Il y a notamment la location. De courte durée d'abord avec Ucar, une enseigne que le groupe exploite à Blagnac (31) à l'aéroport et au centre-ville.

Gaël Tisserand appelle de ses vœux à pouvoir densifier le maillage, afin de supporter le recrutement d'un professionnel de la location. Ucar sert les intérêts du groupe en fonctionnant en duo avec l'entité de dépannage et en alimentant les parcs occasion.

A lire aussi : Vroomiz et la FNA deviennent partenaires

Il y a la location longue durée ensuite. Tisserand Mobility propose des véhicules aux gestionnaires de flotte, comme chez Airbus à Toulouse. Mais l'entreprise porte aussi le financement d'une centaine de voitures qu'elle met à disposition de garages qui ont besoin de voitures de courtoisie. Là encore, cela alimente à terme le parc de voitures d'occasion avec des produits plus âgés.

La mobilité électrique attire l'attention du fondateur. Les projets sont nombreux en la matière. Tisserand Mobility souhaite ouvrir des lieux dédiés, au commerce de solutions en tout genre d'une part, et à la réparation des voitures électriques d'autre part. Et Gaël Tisserand de motiver son choix : "nous pourrons ainsi recruter des spécialistes pour mieux accompagner les clients".

Rachat d'un fabricant de vélos à assistance électrique

Il y a les idées à coucher sur le papier et les projets qui vont, en théorie, se concrétiser dans quelques semaines, comme celui du vélo-trottinette. En effet, Tisserand Mobility est entré en négociation exclusive avec une entreprise toulousaine. La discussion porte sur le rachat des titres de la structures et de ses brevets. Ils concernent un engin de mobilité électrique situé à mi-chemin entre le VTT et la trottinette.

"Une fois l'opération bouclée, nous maîtriserons la conception, la production et la commercialisation de ce vélo-trottinette, indique le président du groupe. Ensuite, à la manière de Tesla nous ouvrirons des points de vente au format de corners détenus en propre, dans quelques grandes villes identifiées".

Des développements tous azimuts mais maîtrisés, assurent le prédisent et son directeur général adjoint. D'ailleurs, les deux hommes s'emploient à structurer tous les outils de l'entreprise. Ils ont notamment pris Tec3H pour la consolidation des activités de vente de voitures d'occasion.

Le groupe Tisserand Mobility se dotera ensuite d'une plateforme de visualisation des informations en temps réel. "Nos partenaires financiers saluent notre science de la croissance et cela ne peut que servir notre enjeu de croissance externe pour atteindre une taille critique", conclut l'entrepreneur.