Gros nuage sur la distribution italienne

La crise commence à faire des victimes en Italie, notamment chez les concessionnaires. Selon de récentes estimations, 38 % des distributeurs italiens seraient désormais dans le rouge, pour 47 % à l'équilibre et seulement 15 % d'affaires réalisant des bénéfices.

Or, les perspectives pour le second semestre, et même pour 2013, sont plutôt sombres. Des fermetures de sites et des réductions d'effectifs dans les réseaux sont attendues. Lors d'une récente intervention, Filippo Pavan Bernacchi, président de Faconauto, l'organisme qui réunit les distributeurs italiens, a d'ailleurs reconnu que "tous les concessionnaires n'allaient pas survivre à cette crise sans précédent".

Il appelle de ses vœux à un changement des règles de la distribution automobile et sollicite des efforts du gouvernement italien, de l'Europe et des constructeurs. Un discours un brin "daté" aux yeux de plusieurs éditorialistes transalpins... Cependant, une des pistes de relance pourrait se trouver dans la modernisation du parc italien, avec l'argument environnemental comme renfort, sachant qu'un tiers du parc ne répond qu'aux normes Euro 0 à Euro 2...

Toutefois, chez Penske Automotive Group Italy, récemment constitué via une coentreprise avec Vanti Group, distributeur BMW et Mini historique sur Bologne et sa région, on ne l'entend pas de cette oreille et, dans un récent entretien accordé à IlSole24Ore, le dirigeant du groupe estime que c'est aux concessionnaires de se remettre en question : "Parmi les faiblesses des distributeurs italiens, nous avons identifié un problème de taille critique, une approche trop familiale du business qui se traduit parfois par un manque de professionnalisme et de qualité managériale, et enfin, une orientation trop forte sur le VN."