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Distribution

GPDA 2024 : le prix du groupe français en Europe pour Pautric

Publié le 22 novembre 2024

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Figurant parmi les premiers distributeurs BMW de l'Hexagone, le groupe Pautric remporte le prix du groupe français en Europe. Il s’est développé en Belgique depuis la fin des années 2010. Une croissance qui représente quasiment la moitié de ses volumes à l’international.
GPDA 2024 Groupe Pautric
Le groupe Pautric dispose de sept concessions en Belgique, dont celle de Dilbeek, la dernière ouverte (ici en photo). ©Pautric

En avril dernier, le groupe de distribution Pautric poursuivait son dé­veloppement en Belgique en reprenant, auprès du groupe Van den Broeck, la concession BMW à Dilbeek, dans la banlieue ouest de Bruxelles. Une septième acquisition pour le distributeur nantais qui s’est lancé dans l’aventure belge en 2019. "Il y a six ou sept ans, nous souhaitions nous développer, se rappelle Francis Pautric, président du groupe épo­nyme. Mais étant au maximum des volumes que la filière française nous permettait de faire, notre croissance était limitée au niveau national."

 

Le constructeur avec lequel il a d’excellentes relations l’oriente donc vers d’autres filières européennes. Après une pre­mière tentative en Suisse, avortée, BMW le dirige vers la Belgique. La première acquisition se porte sur les affaires bruxelloises de Jean‑Michel Martin. Une découverte. "Certes, nous connaissions les produits, les procédures de la marque, mais nous avons découvert un marché assez dif­férent", explique‑t‑il.

 

Ici, BMW est la première marque vendue, devant Volkswagen, les flottes représentent le premier canal de vente et les véhicules d’occasion sont assez peu développés, tout comme l’après‑vente. "Le pay­sage de la distribution automobile est également éclaté et encore très familial, poursuit‑il. Il ressemble au paysage français du début des années 2000, avant les premières phases de concen­tration. Mais nous avons affaire à de très belles entreprises, bien structurées avec une approche très corporate, qui se rapprocherait plus de la mentalité anglo‑saxonne."

 

Autre différence, la rentabilité. "Les centres de profi­tabilité sont différents en Belgique, constate le dirigeant. De par la struc­ture du marché évoquée précédem­ment, ils sont principalement portéspar le commerce VN." Il n’empêche que le Nantais travaille activement pour développer l’activité VO et l’après‑vente en s’inspirant de ce qui se fait dans l’Hexagone. Il cherche également à déployer le finance­ment, "même si les commissions sont bien inférieures à ce qui est pratiqué en France", glisse‑t‑il.

 

Reprise de nouveaux sites

 

Après le premier rachat, le groupe se développe en 2023 avec une deu­xième acquisition. Cette fois‑ci, il s’agit des affaires de la famille de Jean‑François Monserez compre­nant trois showrooms, situés à l’ouest du pays, de l’autre côté de la fron­tière française, en région flamande. Il s’agit des concessions de Courtrai (Kortrijk), d’Aalbeke (agglomération de Courtrai) et d’Ypres (Ieper).

 

Ces trois points de vente représentent un volume de 1 000 VN. Une reprise qui sera donc suivie par celle de Dilbeek au printemps dernier. "Outre le fait qu’il s’agit d’une très belle affaire, elle dispose d’un deuxième site installé pas très loin du ring bruxellois, spécialisé dans le VO et la préparation de véhi­cules, présente Francis Pautric. Nous disposons donc d’un outil idéal pour regrouper tous nos VO de la région bruxelloise et pour nous développer dans cette activité."

 

En 2024, la branche belge du groupe Pautric réalisera 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 200 mil­lions en 2023. Pour l’année à ve­nir, elle prévoit de commercialiser 4 950 BMW et 450 Mini, ce qui est, du moins pour la marque BMW, as­sez similaire aux objectifs du groupe en France (5 300 unités).

 

A lire aussi : Le groupe Pautric reprend du BMW en Bretagne

 

Son déploie­ment en Belgique serait‑il le début d’une incursion dans d’autres pays européens ? "C’est facile d’acheter des affaires, c’est plus compliqué de les développer !, glisse Francis Pautric qui s’appuie avant tout, dans ses choix d’acquisition, sur les performances commerciales et financières des en­treprises. Nous ne cherchons pas à nous disperser, nous profiterons des op­portunités qui s’offrent à nous et nous resterons dans nos marques." La Bel­gique est un beau terrain de jeu.

 

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