GPDA 2024 : le prix du groupe français en Europe pour Pautric
En avril dernier, le groupe de distribution Pautric poursuivait son développement en Belgique en reprenant, auprès du groupe Van den Broeck, la concession BMW à Dilbeek, dans la banlieue ouest de Bruxelles. Une septième acquisition pour le distributeur nantais qui s’est lancé dans l’aventure belge en 2019. "Il y a six ou sept ans, nous souhaitions nous développer, se rappelle Francis Pautric, président du groupe éponyme. Mais étant au maximum des volumes que la filière française nous permettait de faire, notre croissance était limitée au niveau national."
Le constructeur avec lequel il a d’excellentes relations l’oriente donc vers d’autres filières européennes. Après une première tentative en Suisse, avortée, BMW le dirige vers la Belgique. La première acquisition se porte sur les affaires bruxelloises de Jean‑Michel Martin. Une découverte. "Certes, nous connaissions les produits, les procédures de la marque, mais nous avons découvert un marché assez différent", explique‑t‑il.
Ici, BMW est la première marque vendue, devant Volkswagen, les flottes représentent le premier canal de vente et les véhicules d’occasion sont assez peu développés, tout comme l’après‑vente. "Le paysage de la distribution automobile est également éclaté et encore très familial, poursuit‑il. Il ressemble au paysage français du début des années 2000, avant les premières phases de concentration. Mais nous avons affaire à de très belles entreprises, bien structurées avec une approche très corporate, qui se rapprocherait plus de la mentalité anglo‑saxonne."
Autre différence, la rentabilité. "Les centres de profitabilité sont différents en Belgique, constate le dirigeant. De par la structure du marché évoquée précédemment, ils sont principalement portéspar le commerce VN." Il n’empêche que le Nantais travaille activement pour développer l’activité VO et l’après‑vente en s’inspirant de ce qui se fait dans l’Hexagone. Il cherche également à déployer le financement, "même si les commissions sont bien inférieures à ce qui est pratiqué en France", glisse‑t‑il.
Reprise de nouveaux sites
Après le premier rachat, le groupe se développe en 2023 avec une deuxième acquisition. Cette fois‑ci, il s’agit des affaires de la famille de Jean‑François Monserez comprenant trois showrooms, situés à l’ouest du pays, de l’autre côté de la frontière française, en région flamande. Il s’agit des concessions de Courtrai (Kortrijk), d’Aalbeke (agglomération de Courtrai) et d’Ypres (Ieper).
Ces trois points de vente représentent un volume de 1 000 VN. Une reprise qui sera donc suivie par celle de Dilbeek au printemps dernier. "Outre le fait qu’il s’agit d’une très belle affaire, elle dispose d’un deuxième site installé pas très loin du ring bruxellois, spécialisé dans le VO et la préparation de véhicules, présente Francis Pautric. Nous disposons donc d’un outil idéal pour regrouper tous nos VO de la région bruxelloise et pour nous développer dans cette activité."
En 2024, la branche belge du groupe Pautric réalisera 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 200 millions en 2023. Pour l’année à venir, elle prévoit de commercialiser 4 950 BMW et 450 Mini, ce qui est, du moins pour la marque BMW, assez similaire aux objectifs du groupe en France (5 300 unités).
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Son déploiement en Belgique serait‑il le début d’une incursion dans d’autres pays européens ? "C’est facile d’acheter des affaires, c’est plus compliqué de les développer !, glisse Francis Pautric qui s’appuie avant tout, dans ses choix d’acquisition, sur les performances commerciales et financières des entreprises. Nous ne cherchons pas à nous disperser, nous profiterons des opportunités qui s’offrent à nous et nous resterons dans nos marques." La Belgique est un beau terrain de jeu.
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