GPDA 2024 : Hervé Miralles est le distributeur de l'année
Réorganiser et déployer une nouvelle stratégie pour un groupe de distribution dans un contexte économique instable. Le défi est de taille. Mais pour Hervé Miralles, président du groupe Emil Frey France et Belgique depuis 2019, le moment est venu d’aborder ces mutations. "Le marché de l’automobile est devenu plus instable et il faut trouver de nouvelles sources de rentabilité pour absorber les risques", explique‑t‑il.
Depuis 2023, la stratégie du groupe baptisée AERO 2025 se met en place. Premières actions visibles de ce plan : la diversification dans le poids lourd et le machinisme agricole dont les acquisitions ont été initiées l’année dernière. Dans l’automobile, la concrétisation de ce plan a également commencé.
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Tout d’abord, le groupe a décidé de miser sur le nom d’Autosphere pour toutes ses activités de retail, les concessions, les centres dédiés aux véhicules d’occasion, les carrosseries, les agences de location… mais aussi le centre de relation client, Autosphere Contact.
Capitaliser sur un seul nom auprès du grand public doit ainsi générer un trafic de clients encore plus important. Plus récemment, et en lien avec les difficultés qui s’amoncellent concernant la rentabilité de la distribution automobile, le groupe a décidé de rationaliser et d’optimiser ses surfaces immobilières.
Mutualiser les activités de retail
Le 19 septembre 2024 à La Teste‑de‑Buch (33), un nouveau type de pôles automobiles multimarques (dont des VE) rassemble quatre métiers : véhicules neufs, véhicules d’occasion, après‑vente et pièces détachées. Les objectifs sont multiples : développer des synergies entre les activités, optimiser les locaux, rationaliser les coûts et développer des services aux clients en un lieu unique.
"Mutualiser nos différentes activités pour optimiser des surfaces laissées vacantes était d’une logique évidente, explique Hervé Miralles. De plus, il offre aux clients un parcours non plus ouvert sur une marque unique mais plutôt repensé autour de ses différents besoins."
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Le groupe doit dupliquer en France cette nouvelle configuration en mixant ses activités appuyées par l’installation de nouveaux entrants dans le véhicule électrique comme BYD ou encore l’intégration de ses activités hors groupe Autosphere comme Barrault.
Dans ce cadre, le groupe prévoit la mise en place de stations de bornes de recharge, l’installation de panneaux photovoltaïques sur ses bâtiments pour assurer une partie de sa consommation.
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D’autres projets de ce type, réunissant BYD et un centre Autosphere, doivent voir le jour à Clermont‑Ferrand (Aubière, 63, exactement) en octobre et à Tours (Chambray‑lès‑Tours, 37) en novembre, ainsi qu’à Lille (59) et Angoulême (16) avant la fin de l’année.
"Nous devons systématiquement raisonner en allocation du capital et en rentabilité des capitaux investis dans nos approches", avance Hervé Miralles qui réfléchit également à la manière la plus efficace pour s’adresser aux clients du groupe.
Parmi les dernières annonces, figure la prise en charge complète du contrôle technique du véhicule acheté dans le groupe. Une manière de fidéliser ses clients sur cette obligation réglementaire.
Un prêt syndiqué pour soutenir les investissements
Pour appuyer cette stratégie globale, le groupe se fait accompagner par six banques françaises : BNP Paribas, Société Générale et LCL ont coordonné l’opération à laquelle ont également participé le Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou, la banque CIC Nord‑Ouest et la Bred Banque Populaire.
Ce prêt syndiqué de 650 millions d’euros, d’une durée maximale de sept ans, servira à soutenir les investissements du groupe pour la consolidation du réseau Autosphere à travers notamment le regroupement des équipes et des concessions, la réduction de l’empreinte immobilière et énergétique, le développement des outils de gestion de la relation client…
Le second axe est le financement de sa stratégie de diversification dans les secteurs du véhicule industriel et du machinisme agricole.
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