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Abonnement automobile : Alterwego veut accélérer son déploiement

Publié le 9 novembre 2022

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
En exploitant une technologie dédiée à la gestion des abonnements, Alterwego a pu construire une offre fondée sur les voitures d'occasion. Présente au Mondial de l'Automobile, l'entreprise française souhaite séduire les clients à grande échelle.
Charles Viriot, fondateur de Fliit et Alterwego.

Pas à pas, le secteur de l'abonnement automobile se structure et voit émerger des compétiteurs ambitieux. C'est notamment le cas d'Alterwego. Active depuis janvier 2020, la société française avait fait le déplacement au Mondial de l'Automobile pour tenter de convertir les consommateurs à cette forme d'alternative à l'achat.

 

"Notre idée nous a été inspirée par un client qui s'employait à revendre constamment ses véhicules après 3 ans pour en tirer la valeur maximum sur le marché de l'occasion", explique Charles Viriot, fondateur d'Alterwego et ancien négociant VO. "Partant de ce constat, nous avons cherché un moyen de proposer des véhicules sur un tel cycle", raconte-t-il la genèse du projet.

 

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Pour le revendeur de voitures d'occasion qu'il a été, rien de plus facile que d'activer le carnet d'adresses pour se fournir. En revanche, il restait à se doter d'une solution viable. Elle a été trouvée sur l'étagère. "Nous avons découvert qu'il existait une technologie similaire à celle de Paypal pour les abonnements en tout genre. Il nous a simplement fallu l'adapter à notre besoin automobile", partage le fondateur.

 

Il a aussi fallu construire un parcours 100 % digital d'acquisition et de conversion des clients. Un centre de contact a été ouvert pour répondre aux questions portant sur les véhicules ou plus fréquemment sur les formules d'abonnement. Mais il faut préciser qu'Alterwego dépend aussi de sa relation contractuelle avec Fliit, sa société sœur, qui porte le risque financier de la flotte en circulation.

 

S'ouvrir à 4 pays voisins

 

En matière de produits, Alterwego se concentre sur les 40 modèles de véhicules les plus vendus en Europe. L'interface publique présente les niveaux de finition disponibles et laisse la possibilité à l'internaute d'indiquer les teintes de carrosserie dont il ne veut pas. Ensuite, la course contre la montre débute. Charles Viriot n'entretenant aucun stock, il doit donc en 3 semaines trouver, conditionner (200 points de contrôle) et livrer la commande passée en ligne.

 

Les engagements d'Alterwego sont pris sur le montant du loyer, charge donc à l'entreprise de dénicher la voiture d'occasion au prix qui permettra de gagner de l'argent durant le cycle d'exploitation de 24 mois maximum.

 

Souscris pour des durées de 3, 6 ou 12 mois renouvelables, les abonnements se veulent ouverts et au montant dégressif pour fidéliser les clients. Toutefois, en cas de résiliation, le préavis est fixé à 30 jours. A 340 euros en moyenne, le prix mensuel cherche à être compétitif face à la concurrence des propositions locatives. En cette fin d'année, Alterwego ajoutera une solution d'assurance tout risque en option "pour aider tous les clients" grâce à un accord avec la compagnie Wakam (ex-La Parisienne) et Maif International dans le rôle de courtier.

 

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Pour donner de l'envergure à son entreprise, Charles Viriot tente de lever autour de 18 millions d'euros, dont 10 millions d'euros sous forme de dette, 5 millions en fonds propres et 3 millions qui arriveront dans un second temps. Ainsi, celui qui a activé plus de 1 150 abonnements à ce jour entend financer l'exportation de sa marque vers l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Belgique. D'ici trois ans, il espère alors compter 50 000 contrats actifs. "Le développement de notre parc est limité par la capacité de financement", analyse-t-il sa situation actuelle.

 

Pour le fondateur, cette entité tient un rôle de laboratoire. Un moyen de faire la démonstration du savoir-faire. "Nous sommes les seuls à posséder un logiciel qui gère de bout en bout. Les start-up n'ont pas cette compétence et les leasers auraient besoin de 2 années de travail pour écrire la première ligne de code", apprécie-t-il. Cette technologie lui a déjà permis de signer des accords majeurs. L'outil construit par Fliit a permis à l'entrepreneur de convaincre Aramisauto, CargoConnect ou encore un concessionnaire qui lancera l'abonnement en fin d'année 2022.

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