Marché flottes : la bataille des énergies fait rage au premier semestre 2018
Sensation sur le marché des flottes. Le diesel s’est nettement replié au premier semestre 2018. Sur les 417 874 véhicules particuliers et utilitaires légers immatriculés entre janvier et juin, 336 825 fonctionnent au diesel. A la même époque en 2017, le marché des flottes pointait à 402 937 unités avec 343 059 éléments diesel.
En somme, si les immatriculations globales ont progressé de 3,7 % en 2018, celles de véhicules diesel ont reculé de 1,8 %. La part de marché de ce carburant est passée de 85,1 % à 80,6 % en l’espace d’un an. Un déclin dont ont profité les autres énergies, à commencer par l’essence qui a terminé le premier semestre 2018 à 60 894 unités (+33,4 %).
Le diesel résiste sur les VUL
L’analyse du marché des voitures particulières est encore plus frappante. Au premier semestre 2018, les immatriculations se sont élevées à 243 887 unités, contre 232 451 unités en 2017. Soit une progression de 4,9 %. Les entreprises ont donc continué à investir dans l’automobile, mais ont amorcé un véritable changement au niveau des énergies. Les volumes de véhicules diesel sont passés de 178 962 unités en 2017 à 172 431 unités en 2018, soit une baisse de 3,7 %. Ce carburant a vu sa part de marché dégringoler à 70,7 %, contre 77 % un an plus tôt.
Les autres énergies se sont engouffrées dans la brèche. Les acheteurs professionnels se sont massivement tournés vers l’essence, les hybrides et les électriques. L’essence demeure la première alternative au diesel avec 55 038 unités cumulées au premier semestre sur le marché des voitures particulières. La hausse est ici de 30,7 %. Les hybrides suivent avec 12 210 unités (+47,7 %), devant les électriques, pointés à 4 108 unités (+35,4 %).
Du côté des utilitaires légers, 173 987 véhicules ont trouvé preneur au premier semestre 2018. Un volume en hausse de 2,1 % par rapport à l’an passé. Le diesel résiste mieux que du côté des VP avec une hausse minime de 0,2 %, à 164 394 unités. Les autres énergies restent éclipsées. L’essence émarge à seulement 5 856 éléments même si on note une poussée de 66,1 %. Quant aux électriques, ils grimpent de 41,1 %, à 3 118 unités. La différence de fiscalité entre les VP et les VUL explique en grande partie les écarts constatés.
Renault mène la danse
Les marques françaises sont les grandes gagnantes de la montée en puissance du marché des flottes. Au chapitre des voitures particulières, le leadership revient à Renault avec 63 694 immatriculations. La marque au losange doit sa première place à la Clio qui achève le premier semestre en tête des ventes avec 21 292 unités au compteur.
Peugeot est devancé sur le fil avec 58 785 immatriculations. Le succès du 3008 (19 820 unités) et de la 308 (12 462 unités) n’a pas suffi pour décrocher la première marche du podium. Citroën arrive en troisième position avec 20 588 immatriculations. Suivent au classement Volkswagen (15 857 unités), Ford (9 752 unités), Mercedes-Benz (8 865 unités), Audi (8 540 unités), BMW (8 276 unités), Fiat (6 338 unités), Toyota (5 872 unités), Nissan (5 367 unités) et Opel (4 535 unités).
Renault gagne sur tous les tableaux puisque le constructeur domine le marché des utilitaires légers avec 55 340 immatriculations. Une performance réalisée grâce au Kangoo (14 294 unités), à la Clio (12 549 unités), au Master (11 420 unités) et au Trafic (9 600 unités). Peugeot comptabilise 35 733 immatriculations avec le Partner (9 963 unités) et l’Expert (8 893 unités) en produits phares. Citroën recolle à sa marque cousine grâce à un bon premier semestre. La marque aux chevrons a cumulé 31 934 immatriculations, dont 12 653 pour le seul Berlingo.
Du côté des marques importées, Ford tire son épingle du jeu avec 10 274 unités, devant Mercedes-Benz (7 511 unités), Fiat (7 244 unités) et Volkswagen (7 115 unités).