Maigre marché automobile en janvier 2025 mais l'électrique se maintient
Les ventes de voitures neuves ont continué à faire grise mine en France, en recul de 6,2 % au mois de janvier, selon des données des constructeurs publiées ce samedi 1er février 2025. L'électrique reste stable, en revanche, grâce à l'arrivée sur le marché de nouveaux modèles.
114 673 voitures particulières neuves ont été immatriculées, soit une baisse de 6,2 % par rapport au mois de janvier 2024, qui comptait le même nombre de jours ouvrés, indique AAA Data.
Contexte incertain
"Nous sommes dans la continuité du deuxième semestre 2024, qui était très morose. Le contexte reste très incertain et n'est pas très propice à la dépense", observe Marc Mortureux, directeur général de la PFA, dans un entretien à l'AFP.
La baisse est d'ailleurs encore plus marquée pour les véhicules utilitaires (-10 %) et les camions (-16 %).
Le mois de janvier n'est traditionnellement pas un très gros mois pour les immatriculations de voitures neuves. "Mais avant le Covid, on était autour de 150 000 en moyenne sur un mois, là on est à 115 000, soit -24 %", déplore Marc Mortureux.
L'électrique se tient mais les commandes inquiètent
Dans ce contexte difficile, les ventes de véhicules électriques se maintiennent par rapport à l'an dernier avec 19 923 immatriculations sur ce premier mois de l'année, contre 20 017 en janvier 2024.
Avec un marché globalement en baisse, les véhicules électriques voient leur part de marché légèrement remonter, à 17 % (contre 16 % le mois précédent et au mois de janvier 2024). L'année dernière, janvier avait été marqué par un pic de commandes de voitures électriques bénéficiant du leasing social.
"Mais 17 % de part de marché, c'est insuffisant pour atteindre les objectifs réglementaires en matière de CO2 qui sont fixés par la réglementation européenne", souligne Marc Mortureux. "Pour être dans les clous, en moyenne, au niveau de l'Europe, il faut être au moins à 22 % de part de marché de ventes du véhicule électrique et on sait qu'il faut que la France fasse mieux que la moyenne, parce que c'est un des pays les plus avancés."
Le marché montre une montée en puissance de Renault et des marques du groupe Stellantis sur le segment de l'électrique, au détriment des marques chinoises et de Tesla. Les conséquences des taxes mises en place par Bruxelles.
"Aujourd'hui c'est le niveau des commandes qui inquiète et laisse présager d'une faiblesse persistante des immatriculations pour les mois à venir", commente Marie-Laure Nivot, analyste chez AAA Data. (Avec AFP)
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