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Les flottes ont bien fini l'année

Publié le 4 janvier 2021

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Les entreprises, administrations et loueurs longue durée ont affiché une belle dynamique en décembre 2020 avec plus de 55 236 voitures particulières et 34 701 utilitaires immatriculés pour leur compte. Insuffisant toutefois pour combler le déficit annuel dû aux confinements.
Les professionnels ont été à l'origine de 55 236 immatriculations de VP en décembre 2020.

 

Part de marché historique

 

Comme en novembre 2020, les acteurs du marché des flottes ont permis au marché automobile français de limiter la casse. Au cours du dernier mois de l’année, les entreprises, administrations et loueurs longue durée ont été à l’origine de 55 236 immatriculations de voitures particulières et de 34 701 immatriculations de véhicules utilitaires légers. Des valeurs pratiquement dignes de décembre 2019, respectivement en léger repli de 1,5 % et 0,9 %.

 

Cette fin d’année très rythmée n’a toutefois pas permis de rattraper le retard accumulé au cours des confinements de printemps et d’automne. Le déficit s’est élevé à 17,5 % sur le segment des voitures particulières, à 448 489 unités, et à 15 % sur celui des utilitaires légers, à 306 734 unités. Les flottes ont cependant mieux tenu le choc que le marché global, lequel s’est effondré de 25,5 % sur la partie VP (1,65 million d’unités) et de 16,1 % sur la partie VUL (401 155 unités). Ce différentiel s’est mécaniquement traduit par des parts de marché historiques pour le marché BtoB : 27,1 % sur le VP, 76,5 % sur le VUL.

 

L’électrique et l’hybride aux portes du pouvoir

 

Un autre fait marquant de l’année 2020 a été la montée en puissance des électriques et hybrides sur le segment VP. Les premiers ont atteint un total de 22 521 immatriculations (+63,6 %) avec un mois de décembre de haut vol (4 857 unités, +182,2 %). Les seconds ont quant à eux dépassé les 70 000 mises à la route, forts d’une progression de 98,1 %. Ces deux technologies ont terminé l’année avec une part de marché de 20,6 %. Dans le même temps, le diesel a terminé à 227 400 unités cumulées, à -26,1 %. Son influence s’est considérablement réduite, en témoigne sa part de marché de seulement 50,7 %. L’essence n’a pas fait mieux avec 127 494 unités et une dégringolade de 31,2 %.

 

Les utilitaires légers ont été épargnés par ces phénomène de vases communicants entre énergies. Le diesel n’a pas rendu les armes avec 283 282 immatriculations, soit une baisse de 14,9 % identique à celle du marché. Sa part de marché s’est ainsi stabilisée à 92,4 %. L’essence est arrivée en 2e position avec 12 491 unités mais avec un handicap de 29,7 %. L’électrique et l’hybride ont en revanche gagné du terrain, respectivement avec 7 261 (+2,7 %) et 2 337 unités (+30,6 %).

 

Peugeot en tête des VP

 

Dans ce contexte singulier, un changement de leader s’est opéré en tête du segment des voitures particulières. Renault, leader historique du marché BtoB, a été devancé par Peugeot. Bilan du match : 107 737 unités vs 115 714 unités. La marque au losange a décroché de 19,7 %, contre seulement 9,7 % pour son concurrent. Citroën a complété le podium avec 46 429 immatriculations, à -20,7 %. Volkswagen a sauvé sa place de première marque importée avec 19 538 unités mais il s’en est fallu d’un cheveu en raison d’un déclin de son activité de 37 %. La marque allemande a été talonnée par Mercedes-Benz (18 499, -9,8 %) et Toyota (18 250, +0,1 %). Outre le géant japonais, les rares acteurs à avoir terminé l’année 2020 dans le vert ont été DS (7 559, +2 %), Hyundai (5 381, +41,7 %) et Tesla (3 259, +6,5 %).

 

Les débats ont en revanche été moins serrés sur le segment des VUL, Renault conservant une avance confortable avec 95 305 immatriculations. Peugeot a terminé loin derrière avec 60 893 unités, Citroën suivant avec 49 727 unités. Ford s’est de son côté adjugé la première place des marques importées (19 486) devant Mercedes-Benz (16 214) et Volkswagen (11 655).

 

La Clio et le Master en haut de la hiérarchie

 

Si Renault a été chahuté au niveau global sur le marché VP, son modèle phare, la Clio, a en revanche maintenu son rang. La citadine, avec 38 452 unités, est restée le produit le plus demandé du marché BtoB devant la nouvelle 208 (26 222), le 3008 (24 097), la 308 (20 121) et la C3 (19 702). La marque au losange a également remporté la bataille de l’électrique avec 7 462 Zoé. Peugeot s’est installé dans le paysage avec 3 659 e-208 et 491 e-2008. Notons également la performance de la Tesla Model 3, forte de 2 673 immatriculations.

 

Sur le segment des VUL, la première place est revenue au Renault Master avec 26 711 immatriculations, d’un cheveu devant le Kangoo (26 574). Peugeot s’est invité sur le podium avec le Partner (19 873), une place que convoitaient également Citroën avec le Berlingo (19 665) et Renault avec le Trafic (19 586).

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