Les flottes carburent en octobre 2019

Le marché des flottes fait décidemment des étincelles en cette fin d’année 2019. Après un mois de septembre que l’on peut qualifier d’exceptionnel, les immatriculations de voitures particulières et d’utilitaires légers en entreprises et administrations ont à nouveau flambé en octobre avec 84 439 unités au compteur, soit une progression de 12,3 % par rapport à octobre 2018.

Cette performance est à mettre au crédit du segment des voitures particulières qui a bondi de 23,3 %, à 51 889 unités. De toute évidence, les professionnels renouvellement au maximum leurs flottes avant un exercice 2020 qui s’annonce des plus délicats avec, au menu, une double fiscalité liée à l’application définitive du cycle d’homologation WLTP en cours d’année. De fait, les sociétés et administrations (27 706 unités, +23 %) ainsi que les loueurs longue durée (24 183 unités, +23,6 %) voient leurs immatriculations s’envoler.

Le diesel fait de la résistance

La plupart des marques profitent de cette période faste, à commencer par Peugeot qui a terminé le mois écoulé en tête avec 12 945 immatriculations (+4,1 %). Une première place obtenue d’un souffle face à Renault qui a cumulé 12 546 unités, un total en forte progression de 38 %. Citroën n’a pas été en reste avec 6 702 unités, là aussi au terme d’une montée en puissance notable (+63 %). Citons également les performances de Volkswagen (2 849, +44 %), Toyota (2 156, +22,4 %), Audi (1 289, +76,1 %), Fiat (872, +35,8 %), DS (797, +93 %) ou encore Nissan (773, +89,9 %). A l’inverse, Mercedes-Benz (1 712, -2,2 %), Ford (1 491, -11,6 %) et Skoda (1 035, -1,4 %) ont été à la peine.

Les mouvements entre énergies, constatés depuis plusieurs mois maintenant, se sont poursuivis avec, c’est à noter, un sursaut du diesel. Les immatriculations concernant ce carburant ont grimpé de 10,4 %, à 29 360 unités. Les entreprises continuent logiquement à le privilégier pour leurs grands rouleurs. Néanmoins, sa part de marché est tombée à 56,6 % en octobre 2019, contre 63,2 % à pareille époque l’an dernier. L’essence a gagné du terrain avec 17 361 unités, un total en croissance de 56,3 %. L’offre hybride a également séduit les professionnels avec 3 782 unités (+68,5 %), contrairement à l’électrique qui a progressé moins rapidement que le marché (1 172 unités, +14,2 %).

Ce mois d’octobre riche en mises à la route vient consolider un bilan 2019 déjà bien orienté. Depuis janvier, 440 102 voitures particulières ont été immatriculées sous l’étiquette flottes, un volume en hausse de 11,5 %. Renault est pour l’heure en tête avec 107 212 unités (+6,2 %) devant Peugeot (104 593 unités, +9,7 %) et Citroën (48 125 unités, +42,8 %). Du côté des énergies, le diesel pointe à 251 588 unités (-5,9 %), l’essence à 149 465 unités (+60,3 %), l’hybride à 26 948 unités (+33,5 %) et l’électrique à 11 024 unités (+54,4 %).

Les utilitaires en repli

Le seul point noir de ce mois d’octobre concerne les utilitaires légers avec des volumes en baisse de 1,7 %, à 32 550 immatriculations. Renault est la première victime avec un repli de près de 10 % de son activité (9 826 unités). Peugeot (+14,9 %, 6 893 unités) et Citroën (+11,5 %, 5 904 unités) sont en revanche passés entre les gouttes. Quant au débat sur les énergies, il n’est toujours pas d’actualité avec un domination écrasante du diesel (92,3 % de part de marché). Ce ralentissement de l’activité sur le VUL n’affecte que modérément le bilan 2019. Les immatriculations depuis janvier s’élèvent à 296 466 unités, en hausse de 5,8 %. Renault est en tête du classement avec 96 500 unités (+7,1 %) devant Peugeot (60 005, +6,7 %) et Citroën (49 862, -1,4 %).