Les dix points marquants du marché automobile en mai 2021 : il manque toujours 52 000 voitures !
Avec Damien Chalon et Catherine Leroy
Un mois de mai à 141 041 voitures particulières neuves
Ce volume reste peu ou prou identique au marché du mois d’avril 2021, à 600 unités près. L’ouverture des showrooms n’est intervenue que le 19 mai dernier laissant le commerce automobile fonctionner uniquement sur la base du clic & collect pendant deux semaines et demi. 52 907 voitures manquent donc à l’appel par rapport à mai 2019 où 193 948 véhicules avaient été immatriculés.
Des marques en progression
Dans un marché en progression de 46,4 %, toutes les marques enregistrent une hausse de leurs immatriculations, sauf deux, à savoir, Alpine (- 6,4 % ; 73 unités) et Porsche (-4,2 % ; 338 unités). Certaines marques ont vu leurs immatriculations s’envoler comme c’est le cas pour Tesla (+ 684 % ; 2 111 unités), Honda (+ 130 % ; 676 unités), Jeep (+ 206 % ; 834 unités), Volkswagen (74,6 % ; 10 885 unités) et Audi (+ 69,2 % ; 4 996 unités).
Top 10 des immatriculations
Sur le podium des immatriculations, figurent la Renault Clio (8 828 immatriculations), suivie par… la Dacia Sandero (6 296) tandis que la Peugeot 208 (6 286) passe à la troisième place. Au pied du podium se trouvent les Peugeot 2008 (6 244), Renault Captur (4 999), Peugeot 3008 (4 753), Citroën C3 (4 566), Renault Mégane (3 000), Renault Zoe (2 577) et la Volkswagen Polo (2 529).
Un marché par canal assez sain...
Les canaux restent sains globalement avec un niveau toujours faible de ventes à particulier (40 %). Les immatriculations à destination des professionnels (sociétés et loueurs de longue durée) pèsent 28,2 % du marché total. Les loueurs de courte durée se redressent à l’approche de la saison touristique avec 16,9 % du marché total, tandis que les véhicules de démonstration représentent 13,1 % des immatriculations totales.
Top 5 de la pénétration des ventes à particulier dans le mix des ventes :
1. Dacia (81,6 %)
2. Mitsubishi (77,7 %)
3. Tesla (76,7 %)
4. Suzuki (65,2 %)
5. Mazda (60 %)
... Mais certains poussent les véhicules de démonstration
Si le marché des véhicules de démonstration représente 13,1 % des immatriculations totales, ce qui dans un marché morose, reste la norme certains constructeurs ont fortement immatriculé sur parc malgré pour certains, le manque de nouveautés.
Top 5 de la pénétration des ventes de VD dans le mix des ventes :
1. Honda (31,4%)
2. Mazda (30 %)
3. Alfa Romeo (28 %)
4. Nissan (27,8 %)
5. Opel (25,4 %)
L’essence et le diesel résistent
Sur le mois de mai, les parts de marché entre les différentes énergies s’équilibrent. L’essence reste toujours majoritaire avec une pénétration à 41,83 % (+ 15 %), soit 58 999 unités, suivi par le diesel qui avec une part de marché à 21,85 % (30 818 unités) connait néanmoins une progression de 8,9 % en dépit des discours politiques.
Top 5 de la pénétration de l'essence dans le mix des ventes :
1. Alpine (100 %)
2. Nissan (74,6 %)
3. Seat (73,7 %)
4. Mitsubishi (63,3 %)
5. Opel (62 %)
Top 5 de la pénétration du diesel dans le mix des ventes :
1. Alfa Romeo (83,5 %)
2. Mercedes (52,3 %)
3. Citroën (33,1 %)
4. Peugeot (38,2 %)
5. DS (34,9 %)
Une voiture sur trois vendues est électrifiée
Les hybrides non rechargeable (FHEV) poursuivent leur développement. Leur part de part de marché a doublé depuis un an ; avec 23 327 unités commercialisées, cette technologie représente désormais 16,5 % des volumes. Au coude à coude, les hybrides rechargeables (PHEV) et 100 % électriques (BEV) couvrent respectivement 9,1 % (12 894 unités) et 8,20 % (11 562 unités) de part de marché. Mais derrière cette relative proximité, les différences sont notables, car les PHEV progressent deux fois plus vite que les BEV malgré dans les deux cas, une offre croissante. Si l’on additionne ces trois technologies à batteries (FHEV, PHEV et BEV), la part de marché des voitures électrifiées atteint 33,88 %.
Top 5 de la pénétration de l'hybride non rechargeable (FHEV) dans le mix des ventes :
1. Suzuki (98,3 %)
2. Lexus (98,2 %)
3. Honda (78,1 %)
4. Toyota (75,3 %)
5. Mazda (58,6 %)
Top 5 de la pénétration de l'hybride rechargeable (PHEV) dans le mix des ventes
1. MG (87,3 %)
2. Cupra (72,7 %)
3. Porsche (63,3 %)
4. Volvo (61,3 %)
5. Jeep (39,7 %)
Top 5 de la pénétration de l'électrique (BEV) dans le mix des ventes :
1. Tesla (100 %)
2. Smart (100 %)
3. Fiat (24 %)
4. Porsche (16,6 %)
5. Nissan (14,9 %)
Le GPL tire les énergies alternatives
Enfin, les énergies alternatives, principalement portées par le GPL, affichent une pénétration de 2,3 % soit 3 208 unités. A noter que Dacia domine ce segment avec 2 717 immatriculations, soit une part de marché de plus de 80 %.
Les utilitaires légers tournent au ralenti
Petit mois pour les VUL qui ont cumulé 35 957 immatriculations en mai. Un volume certes en progression de 30,8 % par rapport à mai 2020 mais en repli prononcé de 12,2 % comparé à mai 2019. A l’époque, 40 938 mises à la route avaient été effectuées. Ce déficit est relativement préoccupant car il traduit potentiellement un ralentissement d’activité dans les entreprises. Les prochaines mensualités seront à suivre de près pour voir si cette tendance s’inscrit dans la durée. Toujours est-il que le bilan annuel demeure pour le moment encourageant avec 205 776 immatriculations, soit une hausse de 59,3 % vs N-1 et un léger repli de 4,9 % vs N-2.
Dans ce contexte printanier plutôt morose, Renault a sans surprise terminé la course en tête du classement avec 9 260 immatriculations sur le seul mois de mai. Notons toutefois que des modèles habituellement porteurs ont dévissé, à l’image du Master (-15,8 %) et surtout de la Clio société (-42,9 %) qui souffre de la disparition de ses motorisations diesel. Conséquence, la marque au losange a affiché une progression inférieure à celle du marché (+22 %). L’arrivée des nouveaux Kangoo et Express Van devrait redonner un élan à la marque qui pointe à 57 160 mises à la route depuis janvier (+56,7 %).
Peugeot et Citroën ont complété le podium en mai, respectivement avec 6 659 (+35,9 %) et 5 211 (+37,5 %) immatriculations. Les deux marques ont fait mieux que le marché et cette belle dynamique se vérifie également à l’échelle des 5 premiers mois de l’année 2021. Une autre entité de Stellantis, Fiat Professional, s’est classée en 4e position avec 3 658 unités en mai, une place qu’elle occupe aussi au cumul depuis janvier (17 251, +62,6 %). Les performances de ce trio confirment la domination du groupe dirigé par Carlos Tavares sur le marché des utilitaires légers, sans oublier Opel qui se classe également dans le top 10 des acteurs VUL.
Le VO se porte bien
La crise sanitaire ne semble toujours pas avoir eu d’impact sur les transactions de véhicules d’occasion. En mai 2021, 471 824 véhicules ont changé de main, soit à peine 11 300 de moins que le mois de mai 2019. Nouvelle donne intéressante au regard des ZFE en cours d’instauration et alors que la zone du Grand Paris vient tout juste d’interdire la circulation des véhicules arborant une vignette Crit’Air 4, 52,8 % des modèles achetés en occasion affiche plus de 8 d’âge (30,3 % de voitures dont l’âge oscille entre 8 et 15 ans et 22,5 % de voitures de plus de 15 ans). A ce titre les modèles récents (de moins de 6 mois à 1 an) représentent 7,9 % des échanges. Sur le marché global, les professionnels sont à l’origine de 34 % des ventes, contre 66% pour celles entre particuliers.
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