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Les constructeurs français en difficulté sur la scène européenne

Publié le 18 février 2020

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Comme attendu, le marché européen du véhicule particulier neuf a accusé le coup en janvier 2020 avec une baisse de 7,5 %. Dans ce contexte, les groupes français ont particulièrement souffert avec -16,3 % pour Renault et -12,9 % pour PSA.
L'année débute mal pour le marché européen du VP neuf, et plus particulièrement pour les groupes français.

 

2020 débute plutôt mal pour le véhicule particulier neuf en Europe selon les chiffres de l'ACEA. En janvier, le volume d’immatriculations est passé sous la barre symbolique du 1 million d’unités, avec 956 779 VP écoulés, Royaume-Uni exclu.

 

Le marché subit donc un repli de 7,5 % par rapport au même mois en 2019 qui avait affiché un volume de 1 034 407 unités, toujours Royaume-Uni exclu. Ce mois de janvier n’avait d'ailleurs pas été mirifique non plus en 2018, car en recul de 4,6 % par rapport à janvier 2017.

 

L’explication de cette déconvenue en janvier 2020 est simple : rappelons qu’en décembre 2019, le marché européen du VP neuf avait connu une explosion de près de 22 %, artificiellement boosté par les immatriculations anticipées de véhicules qui auraient été soit plus fortement pénalisés par la nouvelle fiscalité, soit pénalisants pour les objectifs CO2 des constructeurs. Sans oublier les dommages collatéraux qu’a pu infliger le Brexit.

 

D’ailleurs, les Big Four – et non plus les Big Five- ont tous affiché un recul plus ou moins marqué de leurs immatriculations. La France n’a clairement pas brillé avec une chute de 13,4 % soit un peu plus de 134 000 unités, mais l’Espagne et l’Allemagne n’ont pas fait mieux avec des reculs respectifs de 7,2 et 7,3 % soit environ 86 500 et 246 300 VP neufs. L’Italie est finalement le pays qui a le mieux limité les dégâts avec un repli de près de 6 % tout de même. Au global, seuls 9 pays sur 26 ont su tirer leur épingle du jeu en janvier 2020.

 

Les Français en déperdition

 

L’analyse par groupes automobiles ne rend pas non plus gloire aux Français. Ces derniers font partie de ceux ayant enregistré les pires performances. La chute est particulièrement lourde pour Renault : le groupe, qui vient d’annoncer des comptes dans le rouge pour 2019, n’entame pas la nouvelle année de la meilleure des façons avec une baisse de 16,3 % de ses immatriculations. Toutes ses marques ont souffert, à commencer par Alpine (-88,1 % et 48 unités écoulées), Lada (-41,7 %), Dacia (-30,2 % et 28 700 VP) ainsi que la marque au losange (-7,4 % et moins de 63 000 unités).

 

Son concurrent PSA n’a pas fait vraiment mieux avec une chute de près de 13 % des ses immatriculations. Seule DS a su briller avec une croissance de 51 % et plus de 4 500 unités. Opel a plus particulièrement souffert (-27,5 % et 41 239 unités), mais Peugeot et Citroën n’ont fait guère mieux avec respectivement -8,5 et -6,5 % soit 68 626 et 44 272 unités.

 

Volkswagen, grâce à une stabilisation de son volume (-0,4 % et 254 872 unités), est resté très largement le premier groupe européen. Seule la marque Volkswagen à souffert (-6,6 %), tandis que Skoda s’est maintenue (-1,4 %) et que la croissance a été au rendez-vous pour Porsche (+76,4 % soit 4 570 unités), Seat (+10,4 % et 33 455 VP) ainsi que Audi (+6,4 % et 46 660 unités).

 

A noter la bonne performance de Toyota avec +12,2 % et plus de 60 000 unités, porté à la fois par la marque du même nom (+11,5 %) et par Lexus (+24,9 %). A souligner également les bonnes performances du groupe BMW (+5,2 % et plus de 61 000 VP neufs) non pas grâce à Mini (-10,7 % et 10 000 unités, mais BMW (+9 % et 51 218 VP). Dans une moindre mesure, Mitsubishi a su se maintenir avec une légère hausse de 1,2 % soit 9 377 VP neufs ayant trouvé preneur.

 

 

 

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