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Le VO à l’ombre du VN en Italie

Publié le 23 octobre 2009

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Avec seulement 1,3 VO vendu pour 1 VN, la part des ventes de VO en Italie est deux fois moins importante qu'en France.Avec 2 897 000 immatriculations, le marché de l'occasion italien affiche...
...une baisse de 13 % au cumul des huit premiers mois en 2009, soit un déficit de 430 000 unités par rapport à la même période en 2008. Après avoir dépassé la barre des 3 millions d'immatriculations en 2006 et 2007, le marché du VO avait déjà chuté de 6 % par rapport à 2007, à 2 865 157 unités, soit 330 000 de moins et la baisse devrait être accentuée en 2009. Les causes sont les mêmes qu'en France. "Cette baisse s'explique par la crise, mais aussi par les aides qui sont proposées sur le neuf", confirme Luca Fiorini, directeur marketing de la société PromoGroup, implantée à Milan. L'Italie a aussi la particularité d'imposer lors de chaque transaction de véhicules d'occasion la réalisation d'un certificat de propriété d'une valeur fixée entre 450 et 500 euros. "Un particulier qui désire acheter un véhicule d'occasion de 5 000 euros ne paiera jamais 10 % de la valeur du véhicule uniquement pour ce changement de propriété", stigmatise Luca Fiorini. Résultat, l'Italie est l'un des plus petits pays consommateurs de VO en Europe avec, en 2008, une part de 1,3 VO vendu pour 1 VN.

La baisse de production profite aux distributeurs

De plus, les échanges entre particuliers ne sont pas trop développés en Italie "pour des questions de confiance, explique Luca Fiorini. Les principaux acteurs du marché de l'occasion sont les concessionnaires qui reprennent les VO des particuliers sur la vente d'un VN, informe-t-il. Les véhicules de location courte durée retournent chez le constructeur qui les revend ensuite à son réseau. Par exemple, sur les 6 000 unités que Ford propose par an à Rent a Car, presque la globalité de ces voitures se retrouve ensuite dans le réseau".

Le directeur marketing précise par ailleurs que "les constructeurs ont beaucoup investi pour professionnaliser leur réseau autour du VO ces dernières années. Ce qui a changé depuis un an avec la baisse de la production dans les usines, c'est que les distributeurs subissent moins la pression des constructeurs pour faire du volume et du 0 km. Le marché est donc plus réaliste aujourd'hui et le VN est devenu plus profitable pour les distributeurs".

La société PromoGroup qui s'est fortement développée en France ces dernières années commercialise aujourd'hui environ 2 200 unités par an dont 70 % de VN et 30 % de VO.
"Je pense que nous avons assez bien pénétré ce marché désormais en tissant un réseau autour de Lyon, Paris, Nantes et l'Est de la France. Seul le Sud de la France nous échappe à ce jour. Notre principal marché reste l'Allemagne, mais en 2009 nous avons aussi cherché à augmenter nos ventes en Autriche pour compenser la baisse des ventes sur des pays comme la Pologne, la Croatie ou encore l'Algérie qui ont été touchés par la crise", conclut Luca Fiorini.

Photo : Luca Fiorini, à gauche, et l'équipe dirigeante de la société PromoGroup.

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