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Le marché VO reste en toute petite forme

Publié le 3 mars 2022

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Comme le début d'année dernière avait été historiquement très dynamique, le marché des transactions VO accuse toujours le coup. En février 2022, le nombre de remises à la route est en repli de 9,6 %, à 448 345 unités.
Après deux mois d'activité, le marché VOP tricolore rend 9,2 % à 889 141 unités.

Une odeur de lendemain de fête difficile flotte au-dessus du marché de l'occasion en France. En raison d'un démarrage en trombe des ventes en 2021, les chiffres 2022 peinent à émerger. Pour la seconde fois consécutive, les statistiques mensuelles d'immatriculations de VPO ont connu un mouvement baissier par rapport à l'an passé. Selon AAA Data, 448 345 véhicules ont été remis à la route en février 2022, soit 9,6 % de moins que lors du précédent exercice.

 

Ce nouvel ajout de volume porte le cumul à 889 141 unités, soit 9,2 % de moins qu'en 2021. Pourtant, lorsque l'on compare avec l'année 2019, soit l'exercice du record juste avant l'entrée en crise, le marché n'a pas tant à rougir que cela. Le seul mois de février s'affiche alors en perdition de 1,9 % et le cumul glisse d'à peine 1,6 %. En revanche, faut-il le souligner, le total après deux mois est déjà 11 % en-dessous des scores de 2020, lorsque le rythme de vente affolait les compteurs (999 082 unités après deux mois d'activité).

Contre-coup pour Volkswagen

 

Les trois principales marques françaises que sont Renault (-9,9 %, à 87 514 VO), Peugeot (-11,9 %, à 80 188 VO) et Citroën (-9,1 %, à 48 968 unités) ont fait les frais de cette tendance. Au cumul des deux mois, elles ont respectivement perdu 10,2 % (172 120 unités), 11,2 % (158 993 unités) et 9 % (96 816 unités). Moins en vue sur le segment des occasions, DS Automobiles se replie de 3,4 % en février (à 5 377 unités) et de 2,7 % au cumul (à 10 545 unités).

 

Dans les rangs des importés, le bilan n'est pas plus noble sur ce début d'exercice. A titre d'exemple frappant, il y a celui de Volkswagen dont les immatriculations de VO ont fondu de 11,9 % en février (34 582 unités) et de 11,3 % au cumul (69 159 unités). Celui de Ford n'est guère mieux. Avec 15 615 remises à la route en février (-13,6 %), il tombe de 12,4 % sur le cumul (à 31 065 unités).

 

A lire aussi : Le marché européen débute mal l'année 2022

 

Certaines marques s'en tirent néanmoins un peu mieux à l'instar de Toyota qui a pris 6 %, à 14 847 unités. Depuis le début de l'année, 28 997 véhicules d'occasion du japonais ont été réimmatriculés, soit 4,8 % de plus que l'an passé. A un niveau inférieur, la progression de Hyundai est plus impressionnante encore. Avec 5 427 remises en circulation, la marque sud-coréenne connait une envolée mensuelle de 8,5 % et fait un bond de 9,3 % au total des deux mois (10 663 unités).

 

Effet d'attentisme

 

Pour Vincent Hancart, directeur général d’AutoScout24 France, l'explication de ce repli général se trouve dans la posture d'attentisme adoptée par les consommateurs. En raison de la hausse des tarifs, ils semblent patienter dans l'espoir d'un retour à la normale. "Ils préfèrent reporter leur achat ou s’orienter vers un véhicule plus âgé en attendant un rééquilibrage du marché", fait-il à la lecture des chiffres.

 

Ce qui est partiellement vrai. A en croire les données publiées par AAA Data, deux segments de produits ont connu une hausse des ventes en février : les VO âgés de 6 à 12 mois et ceux de plus de 15 ans d'ancienneté. La première de ces deux catégories a gagné 8,9 %, à 17 528 VO en février. La seconde a timidement grappillé 0,1 % à 106 777 transactions. Entre les deux, en revanche, c'est en effet le déluge et les VO de moins de 6 mois ont particulièrement pris l'eau avec une perte de 43,5 %, à 12 359 unités (-42,5 % depuis le début 2022, à 25 367 véhicules cédés).

 

Rappelons que le printemps 2021 avait connu un ralentissement des ventes de VO à compter du moment où les mesures de confinement avaient été appliquées. Il se pourrait donc bien que l'effet anxiogène de perte de volume s'estompe partiellement. Sauf si la crise ukrainienne qui entraîne des débrayages en usine de production vient à gripper la chaîne d'approvisionnement VN, impactant de fait le secteur de l'occasion.

 

Retrouvez l'intégralité des statistiques du marché à la rubrique Data Center.

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