Le marché européen reste fragile en avril 2021
Les immatriculations de véhicules neufs en Europe se redressent mais la convalescence sera longue. Selon les derniers chiffres communiqués par l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), le mois d’avril 2021 fait état d’un bilan de 1 039 810 véhicules neufs vendus au sein de l’Europe élargie (Union européenne, Royaume-Uni et EFTA).
En 2020, alors que la plupart des pays de cette zone étaient en confinement avec les commerces fermés, seuls 292 153 véhicules avaient été recensés. La progression de 255,9 % entre avril 2021 et avril 2020 n’a donc que peu de sens et mieux vaut se reporter aux niveaux d’immatriculations enregistrés durant l’année 2019. En avril 2019, ces mêmes pays comptabilisaient 1 344 863 unités, soit 305 053 véhicules de plus. Le niveau de marché classique dans les pays européens est donc loin d’être retrouvé.
Sur les quatre premiers mois de l’année 2021, la comparaison n’est pas plus flatteuse. 4,120 millions d’immatriculations ont été recensées contre 5,49 millions en 2019 (-25 %). Sur la seule zone de l’Union européenne, la contraction du marché reste similaire (-23,5 %) avec 3,422 millions de véhicules mis à la route, contre 4,474 en 2019.
Parmi les pays les plus durement touchés par un niveau de marché faible figurent bien sûr la France dont les immatriculations se sont contractées en réalité de 25,4 % sur le mois d’avril 2021. L’Allemagne est également fortement touchée avec 229 650 véhicules neufs (-26,1 % par rapport à 2019). Avec 145 033 VN, près de 30 000 voitures manquent également à l’appel en Italie par rapport à un mois d’avril classique. Le Royaume-Uni se redresse plus rapidement (141 583 véhicules en avril 2019 contre 161 064 sur la même période en 2019).
Volkswagen en tête
Le groupe Volkswagen (Audi, Seat, Skoda) reste le premier groupe européen avec plus de 280 262 ventes sur l’ensemble des marchés européens mais une part de marché qui s'effrite, à 26,9 %. Le groupe Stellantis obtient une part de marché, de 21,7 % et 226 000 immatriculations. Le groupe Renault reste à un niveau de 8,1 % de parts de marché, tandis que Hyundai-Kia progresse, à 7,5%, devant BMW (7,1 %), Daimler (6,4 %) et Toyota (5,9 %).
Depuis le début de l’année, le premier groupe européen reste Volkswagen (Audi, Seat, Skoda, Volkswagen et Porsche), avec 1 051 124 véhicules immatriculés en Europe depuis janvier, avec 25,5 % de parts de marché. Arrive ensuite Stellantis avec 895 328 véhicules et une part de marché de 21,7 %.
Si l’on considère l’Union européenne seule, l’écart se réduit entre les deux compétiteurs. Ainsi, le groupe Volkswagen obtient un total de 883 200 véhicules et une part de marché de 25,8 % contre 806 594 unités pour Stellantis et une part de 23,6 %. En additionnant les ventes des véhicules utilitaires, Stellantis revendiquait même au début du mois la première place de constructeur européen.
Troisième groupe européen, Renault reste à un niveau bas avec 9,5 % de parts de marché, contre 10 % sur la même période l’année dernière, une période pourtant marquée par des confinements stricts dans plusieurs grands marchés. Les autres groupes généralistes ont plutôt conservé leurs positions, voire gagné des parts de marché. Hyundai-Kia conserve ses 7,2 % de parts de marché sur les quatre premiers mois de l’année. Les parts de marché de Toyota ont elles grimpé au-dessus de la barre des 6% depuis janvier.
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