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Le marché des flottes euphorique en mai 2019

Publié le 6 juin 2019

Par Damien Chalon
3 min de lecture
En mai 2019, les entreprises, administrations et loueurs longue durée ont une nouvelle fois porté le marché automobile avec 44 580 immatriculations de voitures particulières (+17,8 %) et 29 329 d’utilitaires légers (+9,9 %). Les flottes progressent de près de 10 % depuis janvier.

 

Dans le contexte actuel où les ventes à particuliers patinent, le marché des flottes sauve la mise du marché automobile français. En mai 2019, 73 909 voitures particulières et utilitaires légers ont été immatriculés pour le compte des loueurs longue durée, des administrations et des entreprises. Un total supérieur de 14,5 % par rapport à celui de mai 2018. Cette accélération inattendue du marché des flottes concerne tant le business des voitures particulières, qui s’est envolé de 17,8 % en mai dernier, à 44 580 unités, que celui des utilitaires, qui a bondi de 9,9 %, à 29 329 unités.

 

La crainte WLTP

 

Quelle est l’origine de cet emballement ? Le premier élément de réponse est à chercher du côté des énergies. Les flottes d’entreprise, longtemps hyper diéselisées, ont amorcé un mouvement de diversification qui semble s’accélérer mois après mois. Le diesel n’est plus à la mode, les professionnels délaissent massivement ce carburant au moment de procéder au renouvellement de leur parc. La crainte de voir les centres-villes se fermer, l’image dégradée de ce carburant et le lobbying des loueurs en faveur des énergies alternatives sont autant de raisons qui poussent les entreprises à changer leur fusil d’épaule, sans doute plus vite que prévu.

 

Le deuxième élément qui inquiète les pros est le cycle WLTP : les nouvelles valeurs d’homologation seront prises en compte au 1er janvier prochain. Un basculement qui s’accompagne de son lot d’incertitudes, notamment en matière de fiscalité. L’une des parades est donc d’anticiper les renouvellements de véhicules avant de plonger dans l’inconnu.

 

Ces craintes se sont matérialisées par une chute des immatriculations de voitures particulières diesel de 4,8 % au mois de mai, à 25 319 unités. Ce carburant n’a ainsi représenté que 56,8 % du volume total, contre 70,3 % en mai 2018. A l’inverse, l’essence a bondi de 79,3 %, à 15 529 unités, atteignant une part de marché de 34,8 % (22,9 % en mai 2018). L’hybride, avec 2 726 immatriculations (+46,7 %), et l’électrique, avec 973 immatriculations (+40,8 %), sont au diapason.

 

Le marché des utilitaires légers est moins affecté : le diesel a représenté 92,4 % du volume enregistré avec 27 095 unités (+7,2 %). La fiscalité spécifique (pas de TVS et de bonus/malus) n’incite pas les entreprises à changer de cap. On relève malgré tout une légère poussée de l’essence (1 450 unités, +59,2 %) et de l’électrique (554 unités, + 37,8 %) mais les volumes réalisés sont encore très modestes.

 

Un bilan 2019 positif

 

Le bilan comptable du marché des flottes depuis le début d’année 2019 est particulièrement positif. Il cumule 367 043 immatriculations, soit une hausse de 9,6 %. La demande en voitures particulières bondit de 9,9 %, à 213 446 unités, avec un repli de 10,6 % du diesel (123 848 unités) compensé par une montée en flèche de l’essence (+71 %, 72 615 unités) et de l’électrique (+63,1 %, 5 192 unités). Les immatriculations d’utilitaires progressent quant à elles de 9,2 %, à 153 597 unités.

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