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Espagne : la crise devient très sévère

Publié le 5 décembre 2008

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
En chute libre depuis le début de l'année, le marché automobile espagnol vit des heures sombres. Aujourd'hui, alors que 50 000 emplois sont menacés, le gouvernement de José Luis Rodrigues Zapatero veut faire...
...tout son possible pour soutenir la filière.

Sur les dix premiers mois de l'année, le marché espagnol accuse un recul des ventes de VP de 23,8% par rapport à la même période en 2007. Et le terrible – 40 % du mois d'octobre a clairement démontré que la fin de l'exercice n'arrangerait rien. La crise du secteur touche aussi la production et selon les chiffres communiqués par l'Anfac (association espagnole des constructeurs d'automobiles et de camions), la baisse de la production dans les sites domestiques s'établit à 7,1% entre janvier et octobre (2,29 millions d'unités). Avec les différents ajustements mis en place par les constructeurs, elle a même atteint 26 % en octobre, ce qui laisse présager un recul de 10,3% sur l'exercice, soit 300 000 unités de moins qu'en 2007 et le plus bas niveau enregistré depuis 1997. Si l'ensemble de la filière est fragilisée depuis plusieurs mois, deux éléments posent aujourd'hui un problème national : la chute des exportations et le nombre d'emplois menacés. Dès lors, le gouvernement a décidé de prendre des mesures en faveur de l'industrie automobile. "Nous ferons tout ce que nous pourrons, mais nous devons aussi respecter les règles fixées par l'Union Européenne", a ainsi déclaré José Luis Rodrigues Zapatero, tout en assurant que l'automobile aurait une place de choix dans le plan de réactivation de l'économie espagnole 2009-2010. Conscient de la gravité de la situation, le secteur automobile représentant 8 % du PIB et 7% des emplois directs en Espagne, Miguel Sebastian, Ministre de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce, milite pour sa part pour une solution globale à l'échelle de l'Europe, à l'image de ce feront vraisemblablement les Etats-Unis quand Barack Obama aura les coudées franches. Actuellement, plus de 50 000 emplois sont menacés ! 18 000 sur les sites de production, 20 000 dans les réseaux, principalement dans les forces de vente, et 14 000 chez les équipementiers et sous-traitants. Le gouvernement a donc décidé d'organiser une réunion de crise avec les représentants des 9 Régions directement concernées, à savoir la Galice (Citroën), la Catalogne (Nissan et Seat), la Navarre (Volkswagen), Madrid (Peugeot), l'Aragon (GM Espagne), Valence (Ford), l'Andalousie (Santana), la Castille et Leon (Renault) et le Pays Basque (Mercedes). Cela devrait aboutir à un plan d'urgence qui sera vraisemblablement dévoilé la semaine prochaine.

Photo : En chute libre depuis le début de l'année, le marché automobile espagnol vit des heures sombres. Aujourd'hui, alors que 50 000 emplois sont menacés, le gouvernement de José Luis Rodrigues Zapatero veut faire tout son possible pour soutenir la filière.

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