Vers une harmonisation des normes antipollution mondiales ?

Dan Nicholson, directeur des transmissions au sein de General Motors, succédera l'an prochain à Paul Mascarenas à la présidence de la Fisita (International Federation of Automotive Engineering Societies). Dans un récent discours, il a placé son futur mandat sous le signe d'une volonté d'harmonisation des normes antipollution dans le monde, et principalement entre l'Europe et les Etats-Unis.

Sur fond de scandale Volkswagen, Dan Nicholson est convaincu que l'Europe ne se contentera pas d'un statu quo en la matière, et il y voit donc une opportunité pour toute l'industrie automobile : "Nous sommes tous mobilisés pour améliorer nos performances environnementales et, par conséquent, la qualité de l'air. Toutefois, face aux différentes normes en vigueur dans le monde, nos ressources sont réparties sur différentes solutions, ce qui induit malheureusement une certaine évaporation de notre efficacité."

Dan Nicholson est conscient que son projet est compliqué, avec l'écueil des intérêts "nationaux". Au sein du seul marché domestique américain, on a ainsi assisté à un schisme entre l'EPA et la Californie, via la création du California Air Ressources Board (CARB). Mais, selon lui, les choses évoluent dans le bon sens, les deux entités collaborant plus étroitement depuis quelque temps. Il pointe aussi l'importance de la Chine dans cet enjeu global : "La Chine réfléchit actuellement à de nouvelles normes, et nous sommes donc à un pivot de la lutte contre la pollution à l'échelle mondiale. Et je crains que si nous ne profitons pas de cette opportunité, nous devions attendre longtemps pour en connaître une similaire."