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Constructeurs

Tesla ouvre trois concessions en Arabie saoudite

Publié le 11 avril 2025

Par Robin Schmidt
3 min de lecture
Le constructeur américain dirigé par Elon Musk a officialisé l’ouverture de ses trois premières concessions en Arabie saoudite. Bien que le marché local reste encore peu friand de voitures électriques, cette implantation marque le premier pas de la stratégie de Tesla, qui prévoit également l’installation de 21 stations de recharge dans le royaume pétrolier.
concession tesla
Tesla va ouvrir ses trois premières concessions en Arabie saoudite, géant du pétrole, où seuls 800 véhicules électriques se sont vendus l'an dernier. ©AdobeStock-Björn Wylezich

Tesla fait ses premiers pas en Arabie saoudite. Le constructeur automobile, dirigé par le multimilliardaire américain Elon Musk, a annoncé l'ouverture de ses trois premières concessions dans les villes de Ryad, Jeddah et Dammam.

 

Ce lancement s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030, le vaste plan de réformes porté par le prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à diversifier l’économie du royaume au-delà du pétrole. "Nous sommes fiers de participer à un avenir plus propre, plus intelligent et connecté", a déclaré le représentant local de Tesla.

 

 

En revanche, ce déploiement intervient dans un contexte difficile pour Tesla. Ses ventes mondiales ont en effet chuté depuis le début de l’année 2025, impactées par le manque de nouveaux modèles et la fronde de certains clients contre Elon Musk, qui s’est associé au président américain Donald Trump.

 

Alliée historique des États-Unis dans le Golfe, l’Arabie saoudite entretient des liens étroits avec Donald Trump, qui, durant son premier mandat (2017-2021), avait consolidé sa relation avec le prince Salman. Le souverain avait alors promis d'injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux États-Unis.

 

Des véhicules électriques qui n’ont pas encore la cote

 

Avec seulement 800 unités vendues en 2024, selon l’agence économique Al-Iqtisadiyah, la demande de véhicules électriques reste encore modeste chez le plus grand exportateur de pétrole au monde, où le litre d'essence coûte 2,33 rials le litre, soit 0,57 euro.

 

Le manque d'infrastructures de recharge et l'étendue du pays freinent aussi leur adoption. Selon la plateforme Statista, l'Arabie saoudite ne compte que 101 stations de recharge, contre 261 dans les Émirats arabes unis voisins, un pays moins étendu. Pour rattraper ce retard, le représentant saoudien de Tesla a promis d’installer 21 stations de recharge supplémentaires, tandis que les premières livraisons de voitures devraient débuter à l’été 2025.

 

 

Les autorités saoudiennes cherchent activement à diversifier leur économie fortement dépendante des exportations de pétrole et souhaitent par ailleurs installer 5 000 bornes de recharge d'ici à 2030. Autre exemple, le fonds souverain saoudien (PIF) détient 60 % du constructeur américain Lucid, qui a inauguré une usine à Djeddah en 2023, après un investissement d’un milliard de dollars. La marque y propose des véhicules à partir de 92 000 dollars.

 

Le royaume a également signé un accord avec le constructeur sud-coréen Hyundai pour la création d’une usine de véhicules électriques et thermiques, tandis que la marque nationale CEER, fondée en 2022, prévoit de débuter sa production en 2025. Le chinois BYD, de son côté, a ouvert un showroom à Riyad en mai dernier, misant sur des modèles plus abordables. (Avec AFP)

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