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Constructeurs

Stéphane Labous, directeur général de Chrysler france : Le réseau a moins besoin d’incentive.

Publié le 5 octobre 2007

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
L'offensive produits du groupe Chrysler se poursuit. Elle se traduit par une belle croissance des ventes qui devrait être encore plus marqué en 2008 avec l'arrivée du Voyager, du Cherokee et du Journey. Trois bonnes raisons qui pourraient pousser le réseau...
L'offensive produits du groupe Chrysler se poursuit. Elle se traduit par une belle croissance des ventes qui devrait être encore plus marqué en 2008 avec l'arrivée du Voyager, du Cherokee et du Journey. Trois bonnes raisons qui pourraient pousser le réseau...

...à investir de nouveau pour densifier son maillage.

Journal de l'Automobile. Vos trois marques connaissent des fortunes diverses. Pourriez-vous faire un rapide retour sur vos performances jusqu'ici ?
Stephane Labous. Avant toutes choses, le résultat global est positif. Le groupe progresse de 11 % en France sur ces 8 premiers mois alors que le marché est plat. Ensuite, le résultat de chaque marque est lié au cycle de ses produits. La fin de vie du Voyager, dont le remplaçant présenté ici arrivera durant le premier trimestre 2008, pénalise effectivement Chrysler. Mais la marque pourra bénéficier du face-lift de la 300 C dès novembre prochain. Jeep progresse logiquement grâce à l'effet mécanique des lancements. Quant à Dodge, les résultats sont bons. Au global, avec un second semestre beaucoup plus actif, le groupe Chrysler devrait donc atteindre 25 à 30 % de croissance.

JA. Quelles sont vos ambitions avec le Journey que vous présentez ici ?
sl. Il est encore trop tôt pour parler de volume et de prix car il fera son apparition sur le marché en septembre 2008. Mais son positionnement, à la croisée de plusieurs segments, nous offre un potentiel intéressant. De plus, nous avons un certain savoir-faire avec le réseau sur ces produits de niche. Nous pouvons facilement imaginer que le Journey représente un volume aussi important que la Caliber.

JA. Toujours au chapitre des nouveautés, Jeep n'est pas en reste avec le nouveau Cherokee. L'occasion de renouer avec le succès ?
sl. C'est effectivement le moyen de relancer ce modèle dont le capital sympathie est important en France. Il sera lancé au printemps 2008 avec pour ambition de redevenir le cœur de la gamme Jeep. Ce vrai condensé de la marque peut compter sur un design fort ainsi que des équipements et un contenu technologique jusqu'ici réservés à des segments supérieurs. Avec le Cherokee et le Grand Cherokee, mais aussi le Patriot et le Commander, nous allons franchir un nouveau cap.

JA. Comment se porte votre réseau et reste-t-il des open-points ?
sl. 4 à 5 véritables open-points sont encore à couvrir. Pour le reste, notre maillage est bon, même si pour certains territoires nous souhaitons l'ouverture de points d'appui. Concernant la rentabilité, le réseau a atteint une moyenne de 1,3 % en 2006. Cette année, l'objectif est d'afficher un chiffre supérieur, ou au moins égal, du fait de la croissance de nos ventes. Le réseau a moins besoin d'incentive grâce aux nouveaux produits. La Wrangler en est le parfait exemple avec un niveau de remise très faible. Puis la Caliber va donner sa pleine mesure car aujourd'hui nous n'avons plus de problème d'approvisionnement.

JA. L'arrivée de Cerberus à la tête du groupe a-t-elle remis en cause certains plans ?
sl. Non car lorsque Cerberus a négocié l'achat, Chrysler était déjà en cours de restructuration et de développement. Si la restructuration concerne principalement le marché américain, où il y a beaucoup de choses à rationaliser, le développement est tourné vers l'international où le potentiel est important. Je vous rappelle que l'objectif est d'atteindre 400 000 unités en 2009 contre environ 230 000 l'année dernière. Ce potentiel est finalement la partie fondamentale de l'achat de Cerberus.

JA. Qu'en est-il de l'accord signé entre Chrysler et le constructeur chinois Chery ?
sl. Les accords ont été visés par les différentes autorités, notamment chinoises, ouvrant aujourd'hui la phase d'étude réelle. Pour l'heure, il n'y a pas de plan produit défini ou de timing précis. Toutefois, les fruits de cet accord concerneront en priorité les marchés émergeants. Pour le reste rien n'est arrêté. Mais le but du groupe, que ce soit d'ailleurs avec Chery ou d'autres partenaires, est d'arriver à constituer une offre compétitive sur les segments B et C dont nous sommes absents aujourd'hui.

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