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Constructeurs

Stellantis tourne la page Carlos Tavares et rejoint l'ACEA

Publié le 8 décembre 2024

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Le premier acte public de John Elkann est de rejoindre les rangs de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). Carlos Tavares, évincé du constructeur automobile depuis le 1er décembre 2024, avait décidé de quitter le groupe de lobbying en juin 2022.
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Le premier acte public de John Elkann est de rejoindre les rangs de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). ©Stellantis

Stellantis va revenir dans l'Association européen des constructeurs d'automobiles (ACEA), le lobby européen qu'il avait quitté en 2022.

 

L'information a été confirmée le 7 décembre 2024 par un porte-parole du constructeur automobile à l'AFP. Elle fait suite à une réunion, à Vélizy (78), de nombreux cadres du groupe, menée par John Elkann, président du nouveau comité exécutif par intérim.

 

Lors de cette réunion, John Elkann a notamment axé son discours sur les défis européens, soulignant la nécessité de gérer "la transition de l'électrification avec flexibilité et intelligence, tout en tirant parti de nos nouvelles plateformes multi-énergies avec nos grandes marques", selon des propos recueillis auprès du constructeur. Il a également rappelé que le groupe était "prêt à s'adapter rapidement à tout changement de régulation pouvant survenir, tout en maintenant une exigence constante de qualité pour les produits Stellantis et dans ses relations avec les clients et les parties prenantes".

 

Cette décision marque également un désaveu de la stratégie menée par l'ancien directeur général, Carlos Tavares, écarté par le conseil d'administration du constructeur. Ce dernier avait décidé de quitter l'ACEA en juin 2022. Carlos Tavares avait justifié alors sa décision par la volonté de l'ACEA de s'opposer à la fin de vente des véhicules thermiques en 2035.

 

L'ancien patron de Stellantis avait alors décidé de lancer sa propre plateforme de débats sur le futur de l'automobile appelée Freedom of Mobility Forum. Cette plateforme réunissait une fois par an des représentants du constructeur, des universitaires et des experts du climat, dans le but d'influencer autrement les décisions politiques concernant la mobilité en Europe.

 

Une victoire pour l'ACEA

 

En septembre 2024, Carlos Tavares avait une nouvelle fois désavoué l'ACEA, en se désolidarisant de sa demande d'aménager le prochain palier des normes d'émission de CO2 dites CAFE. Au 1er janvier 2025, ces normes exigent des constructeurs une limite de 81 g de CO2/km en moyenne, contre 95 g jusqu'à fin 2024.

 

L'ex-dirigeant assurait que ces normes étaient établies depuis longtemps, que Stellantis était en conformité et qu'il était prêt à "faire la course".

 

 

La volonté de John Elkann de réintégrer l'ACEA pourrait indiquer une évolution attendue par l'association. Le président par intérim du groupe a déclaré que Stellantis était "prêt à s'adapter rapidement à tout changement de régulation pouvant survenir".

 

De son côté, l’ACEA se réjouit de la demande de Stellantis de rejoindre l’association. "Face à la crise de compétitivité sans précédent que traverse l’Europe et à la nécessité collective de relever les défis de la transformation verte, il est plus important que jamais de rester unis. Les membres de l’ACEA sont peut-être concurrents sur le marché, mais ils partagent tous le même objectif : une transition compétitive et durable vers une mobilité zéro émission, dans une Europe capable de s’imposer à l’échelle mondiale. Nous continuerons à y travailler avec dynamisme et engagement", a déclaré Luca de Meo, président de l'association et patron du groupe Renault.

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