Smart #1 : nouveau départ
La vie de Smart n’est pas un long fleuve tranquille. Imaginé au milieu des années 90 par le Suisse Nicolas Hayek, patron des montres Swatch, le projet de microcitadine est, après maintes péripéties, repris par Mercedes‑Benz.
Au cours de ses 30 ans d’existence, bien que la marque ait proposé plusieurs modèles, c’est son véhicule emblématique, la Fortwo, dont la dernière génération sera commercialisée jusqu’en juin prochain, qui marquera les esprits.
Mais depuis qu'elle est devenue en 2022 une coentreprise à parts égales entre Mercedes‑Benz et le chinois Geely, la marque a devant elle un tout autre futur. D’ici 2026, Smart compte lancer un nouveau modèle par an, tous électriques.
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La répartition des rôles entre les deux partenaires est très précise. L'allemand s’occupe du design extérieur et intérieur, ainsi que de toute l’interface multimédia, tandis que le chinois est en charge de la production.
La première illustration de cette nouvelle stratégie est le Smart #1, un SUV du segment B. Avec ses 4,27 m, il s’agit du modèle le plus long jamais produit par Smart. Son habitabilité se montre assez généreuse, d’autant plus que la banquette arrière est coulissante.
Avec un coffre de 323 l, il s’inscrit parfaitement dans son segment. Produit donc par Geely en Chine, le #1 repose sur la plateforme SEA du constructeur que l’on retrouve notamment sur le nouveau Volvo EX30 et sur le Smart #3 qui vient d’arriver dans les concessions.
De 330 à 440 km d'autonomie
Le #1 est disponible en quatre finitions Pro, Pro+, Premium et Brabus. Elles sont liées aux caractéristiques du véhicule. La première finition dispose d’une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de 49 kWh pour une autonomie de 330 km, tandis que les trois autres sont dotées d’une batterie NCM (nickel‑cobalt‑manganèse) de 66 kWh.
Cette dernière alimente un moteur de 271 ch et est homologuée jusqu’à 440 km. De son côté, la version Brabus reçoit deux moteurs pour une puissance cumulée de 425 ch, ce qui transforme de facto cette propulsion en une quatre roues motrices. Avec une telle puissance, les sensations de conduite sont bien au rendez‑vous. Elle réalise le 0 à 100 km en seulement 3,9 s et garantit le sourire à ses occupants. En revanche, aucune modification n’a été apportée sur les suspensions ou sur la direction par rapport aux autres déclinaisons.
Le comportement du Smart #1 est rassurant, mais on lui reprochera un freinage au ressenti trop artificiel à cause d’une régénération dont le calibrage aurait mérité plus de progressivité.
47 points de vente Smart
Pour plus de facilité, la gamme Smart ne dispose d’aucune option. Le #1 commence à 36 315 euros, un prix récemment revu à la baisse, car étant produit en Chine, il a perdu son bonus. La version Brabus est facturée, quant à elle, 47 815 euros. Ces tarifs peuvent paraître élevés, mais Smart se montre très généreux sur la dotation, y compris en entrée de gamme.
L’une de ses qualités premières est d’offrir, par exemple, le chargeur 22 kW AC dès la version Pro+, ce qui réduit le temps de recharge.
Le #1 est aujourd’hui distribué dans 47 points de vente, sous contrat d’agent, au sein du réseau Mercedes‑Benz. En fonction de l’appétence des clients pour les produits, le réseau sera rapidement amené à s’étoffer.
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