Séduisante i10

Est-ce une tueuse de Toyota Aygo et de Volkswagen up! ? Encore difficile de le dire. Néanmoins, ces deux modèles ont été une inspiration évidente pour la Hyundai i10. La petite citadine du Coréen faisait sa première apparition à Francfort et, à la sortie du stand, les échos étaient plutôt flatteurs. Il y a de quoi tant la filiation avec ses grandes sœurs est évidente : l’i10 possède les gènes du rapport prix-qualité-équipements. Née des mains de designers européens, comme 95 % des voitures de la marque vendues sur notre continent, elle a l’ADN d’une Hyundai, en ce sens qu’elle proposera de série de nombreux équipements de confort et de sécurité habituellement réservés aux segments supérieurs, tels que le contrôle de pression des pneus et les sièges chauffant. “Nous avons voulu faire de la citadine un choix et non une contrainte, en lui donnant la valeur d’un produit du segment B”, a expliqué Allan Rushforth, le vice-président de Hyundai Europe.

L’i10 a nécessité un investissement de 475 millions d’euros pour être produite à compter du 25 septembre en Turquie, dans l’usine d’Izmit, dont la capacité a été doublée, et en attendant son lancement en concession en novembre. Elle sera assemblée à plus de 100 000 unités par an, aux côtés de l’i20, qui aura sensiblement les mêmes cadences. Mais la citadine est d’abord l’une des 22 nouveautés à sortir chez Hyundai d’ici 2017. Un plan qui prévoit l’investissement de 3,5 milliards d’euros dans les achats et de 2,2 milliards dans l’aménagement des usines.

Petit rappel des chiffres : depuis 2007, le Coréen a totalisé 450 000 nouveaux clients, pour atteindre une part de marché de 5,9 %, d’où le fait que “75 % du parc européen de Hyundai à moins de 7 ans”, souligne Allan Rushforth, dont l’objectif reste de gagner un point de plus à fin 2014.

Elargir aux jeunes couples

En France, sur un marché décrit comme “en transition”, l’i10 vise les 5 000 immatriculations en année pleine et 20 à 25 % de renouvellement des 30 000 en circulation dans le pays. Pour mémoire, en 2009, alors que la prime à la casse influençait les ventes, celle qui appartient désormais à l’ancienne génération totalisait 9 000 livraisons. “Elle avait des clients opportunistes et âgés, la nouvelle va s’ouvrir au marché des jeunes couples”, remarque Franck Pichot, directeur marketing produit de Hyundai France. Elle s’adressera en parallèle aux flottes : “Notre marché B-to-B reste faible, environ 1 500 unités. Nous allons faire un petit passage chez les loueurs, espère le responsable. Nous avons fait 60 % de conquête avec la précédente i10 et nous poursuivrons car la nouvelle a une meilleure valeur résiduelle.” La grille tarifaire n’a pas été révélée, mais Hyundai n’entend pas jouer sur le prix facial. Le renouvellement de l’i10 ne devrait rien changer à la hiérarchie des volumes de la marque en France. L’ix35 gardera son statut de produit phare (25 %) avec l’i20 (24 %) et l’i30 (16 %).