RRG fermera son site de Lyon Est fin 2022
En janvier 2022, Renault annonçait la cession de huit nouveaux établissements au sein de sa filiale de distribution RRG au cours des deux années à venir. Les sites du Havre (76), Rouen (76), Angers (49), Le Mans (72), Tours (37) et Loches-Chinon (37) sont en cours de transfert vers des investisseurs privés. En 2023, ce sera également le cas pour ceux de Caen (14) et Brest (29).
Mais le 14 avril 2022, RRG Lyon qui compte 4 établissements (Rillieux, Lyon Nord, Lyon Sud et Lyon Est) communiquait, lors d'un comité central, la décision de fermer Lyon Est, basé à Vaulx-en-Velin (69). "Nous n'avons pas été très surpris car depuis plusieurs années, des spéculations ont lieu sur la fermeture mais ce sont véritablement les propos et le motif de la fermeture qui ont choqué l'assemblée", explique au Journal de l'Automobile, ce syndicaliste.
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Et pour cause, le compte rendu du procès verbal fait état "d'un environnement immédiat se caractérisant ... par des zones de trafic... et de non-droit ! ". Il n'en fallait pas moins pour que la maire de la commune de Vaulx-en-Velin, accompagnée par le préfet délégué à la défense et à la sécurité, demandent des explications officielles au constructeur, lui reprochant selon nos confères du Progrès "qu'aucune alerte en ce sens n'ait été adressé, ni à la Police nationale, ni aux service municipaux... Nous condamnons la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision."
Les excuses de RRG
Le moins que l'on puisse dire est que la "boulette" est de taille. Renault, joint par le Journal de l'Automobile, explique en effet que "concernant les propos rapportés par la presse en référence à l’utilisation de certains termes tels que "zone de trafic et de non droit" pour qualifier l’environnement proche de la concession, la direction de RRG exprime ses excuses auprès de la municipalité de Vaulx-en-Velin et de l’ensemble des acteurs locaux. Il s'agit d'une formulation maladroite et inappropriée, issue d’un document interne et confidentiel destiné à la préparation du CSE central du 14 avril et non reprise par la direction lors de la rédaction du procès verbal et ces éléments ne constituant en aucun cas un motif pour la fermeture de l’établissement."
En réalité, les établissements basés sur Lyon possèdent une empreinte immobilière bien trop lourde pour permettre la rentabilité de 4 sites. Celui de Vaulx-en-Velin, qui date de 1978, nécessitait de lourds investissements, impossibles à rentabiliser. De fait, la décision a été prise de maintenir la plaque lyonnaise mais de fermer un site et de redéployer les 105 salariés de Vaulx-en-Velin vers les sites de Vénissieux, Rillieux et Lyon 9e. Le même schéma s'est d'ailleurs produit avec le site de Beaugrenelle dans le 16e arrondissement de Paris (75).
Les 105 salariés du site doivent donc être réaffectés sur les autres sites, situés entre 10 minutes et 20 minutes de voitures de Lyon Est. Le constructeur assure que 65 personnes ont d'ores et déjà été reçues par la direction.
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