S'abonner
Constructeurs

Renault héberge du rétrofit électrique de vélos à Flins

Publié le 6 juin 2023

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Dans le cadre de son programme de soutien aux start-up, Renault met à disposition son usine de Flins (78). C'est ainsi que Virvolt a pu profiter de la ReFactory pour industrialiser sa prestation de rétrofit électrique des vélos.
renault flins virvolt rétrofit électrique vélos
Dès 2023, près de 3 000 moteurs électriques seront produits par Renault pour Virvolt et son concept de rétrofit des vélos. (©Renault Group)

Il n'y a pas que Tolv qui travaille sur du rétrofit électrique à la ReFactory. L'usine de Renault à Flins (78) héberge également Virvolt, au sein du Hub d’Open Innovation, l'espace ouvert aux entrepreneurs. À ceci près qu'à la différence de l'entreprise grenobloise, la conversion ne concerne pas des utilitaires de la marque au losange, mais des vélos.

 

Virvolt bénéficie, en effet, du programme d'incubation des start-up de Renault. La jeune pousse retenue au terme d'un cycle de sélection peut ainsi profiter des installations et des compétences du constructeur. "Après étude de nos besoins, une présérie a pu être lancée entre novembre et février dernier", expliquent les cofondateurs de Virvolt.

 

 5 000 moteurs électriques de vélos en 2024

 

Jérôme Gaymard, le directeur général et technique de Virvolt, et ses équipes se sont concentrés sur les composants, les pièces du moteur et son enrobage en plastique notamment. Renault aide à l'approvisionnement et donne accès à son équipement pour mouler les coques. "Nous aurons du soutien durant notre prochaine étape, à savoir le développement d'un moteur-roue", explique le co-fondateur.

 

À ce jour, Virvolt a écoulé 4 000 kits de conversion. La start-up spécialisée dans le rétrofit des vélos a adopté deux schémas de distribution. Le premier en BtoB pour des marques de vélo qui veulent se lancer. Le second en BtoBtoC avec des enseignes commerciales (Décathlon, Intersport…). De la ReFactory sort le moteur le plus vendu du catalogue.

 

Vingt-cinq unités ont constitué la présérie. En 2023, Virvolt et Renault doivent assembler 2 500 à 3 000 unités. Les projections pour l'an prochain portent sur 5 000 pièces. Grâce aux compétences humaines trouvées sur place, le temps de production d'un moteur a été ramené à moins de 45 minutes.

 

Un débouché dans le réseau RRG ?

 

En revanche, les cofondateurs ne cachent pas que le coût de revient a nettement augmenté. "Nous l'acceptons, coupent-ils. Nous avons gagné en fiabilité et donc en frais de garantie. Nous pensons abaisser les coûts avec la montée en volume". Les principes d'industrialisation ont été assimilés dans cette nouvelle équation économique.

 

A lire aussi : Renault ouvre la voie au rétrofit électrique de ses icônes

 

Sous la coupe de Nathalie Rey, la directrice du Hub Innovation, cette collaboration ne quitte pour l'heure pas les murs de l'enceinte de Flins. Néanmoins, s'esquissent à l'horizon d'autres idées. En effet, rien n'interdit par la suite de rapprocher Virvolt du réseau Retail Renault Group. À l'heure où le monde de la distribution automobile se penche sur la micromobilité, l'enseigne qui s'est réorganisée pour ne couvrir que les grandes métropoles pourrait trouver un intérêt dans le rétrofit de vélos.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle