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Constructeurs

Renault devrait produire la future Alpine A110 en Angleterre dans l’usine Lotus

Publié le 15 avril 2022

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Officiellement, la décision n’a pas encore été prise, mais Renault envisage sérieusement de confier la production de la future A110 à son partenaire Lotus, sur ses chaînes de production britannique, pour une meilleure rentabilité.
L’usine d’Alpine, à Dieppe (76) s’est vu attribuer la production du futur SUV 100 % électrique

L’usine d’Alpine, à Dieppe (76) s’est vu attribuer la production du futur SUV 100 % électrique qui porte le nom de code PZ 110. Mais selon nos confrères de La Tribune, la remplaçante de l’A110 quitterait les chaînes de production historiques de la marque pour traverser la Manche et rejoindre l’usine de Lotus (filiale du groupe Geely), à Hethel dans l’Est de l’Angleterre.

 

Une attribution qui interviendrait en 2025, lorsque la future berlinette, basée sur la plateforme de coupé sportif de Lotus, passera en production et au moment également où Dieppe débutera l’assemblage du futur SUV.

 

Interrogé lors de la cérémonie de l’Homme de l’année, Luca de Meo, directeur général du groupe Renault a confirmé étudier cette possibilité même si la décision n’est pas encore prise : "Nous avons donné la priorité à l’usine de Dieppe pour produire la future alpine du segment C en 2025 pour des questions de volumes plus importants et de cycles de vie plus stables."

 

Un constructeur ne gagne pas d’argent sur le segment des coupés

 

Avec près de 4 000 véhicules produits dans les meilleures années, la production à Dieppe était tombée à 7 véhicules par jour en 2020 mettant en péril l’existence même du site. "Une usine ne peut pas tenir avec un volume aussi instable et faible. Il faut bien comprendre qu’un constructeur ne gagne pas d’argent sur le segment des coupés à moins de s’appeler Porsche ou Ferrari. C’est un segment pour se faire plaisir. Or, Alpine doit être rentable et c’est la mission donnée à Laurent Rossi pour 2025. Nous devons donc être très malin dans les choix", a ajouté Luca de Meo.

 

Une première réponse à cette problématique a été trouvée dans le partenariat avec Lotus qui selon le directeur général du groupe "partage certaines valeurs avec Alpine (des voitures compactes légères, agiles) et qui possède une plateforme assez modulaire pour faire un coupé roadster 2 places, très, très compétitif. Nous partageons les investissements et nous allons développer des voitures très différentes tant sur le design que la technologie."

 

Se posait donc la question se pose de la double localisation industrielle. Et même si décision n’est pas encore officielle, de l’aveu de Luca de Meo : "le bon sens dit qu’une usine ne peut pas tourner avec une production de 3 000 voitures".

 

Dieppe perdrait donc son modèle emblématique pour se dédier entièrement au SUV électrique avec une position géographique cohérente : le moteur serait produit à Cléon, à près de 100 km de Dieppe et les batteries à Electricity à Douai (59). Une partie de la production commencera à Douai et Dieppe sera chargée d’assembler la voiture.

 

Le troisième modèle de la gamme alpine, la future compacte dérivée de la future R5, sera produite, de son côté à Douai.

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