Pour rester dans la course

...plus de deux ans, la Fiat 500 était inévitable. Pour cette édition du salon de Francfort, la petite italienne a laissé la place à la Punto Evo. En effet, la marque Fiat et sa citadine, largement revisitée, étaient sous les feux de la rampe. Ferrari et Maserati évoluant dans un autre monde et l'on y reviendra. Autre évolution notable, mais logique, les trois marques du groupe Chrysler avaient élu domicile dans le hall du groupe italien.

La Punto Evo tenait donc une place particulière. Nous l'avons peut être oublié depuis l'arrivée de la 500, mais la Punto demeure le premier volume du groupe ! Pour que cela dure, la marque a offert un vrai facelift avec son best-seller avec une face avant réellement différente mais aussi de nouvelles mécaniques et surtout un intérieur beaucoup plus flatteur. En effet, l'évolution qualitative des matériaux est réellement visible. De nouvelles prestations qui ne devraient pas se faire payer plus cher, à la commercialisation du modèle, le 15 octobre prochain. Sous le capot, la petite Fiat évolue également avec l'arrivée du MultiAir mais aussi du Multijet II d'ici peu. De plus, la gamme Punto évolue également avec la disparition de la Punto Classic au bénéfice de la Grande Punto Cup qui remplira le rôle d'entrée de gamme au prix plus compétitif. Fiat a également profité de l'occasion pour lever le voile sur un Sedici revu et corrigé mais aussi présenter le Qubo Trekking.

Chez Alfa Romeo, l'heure est au MultiAir. En effet, la MiTo a inauguré, il y a quelques semaines, cette nouvelle génération de mécanique essence dans sa version 135 chevaux. Mais sur le stand, Alfa présentait la MiTo Quadrifoglio Verde qui propose la version la plus huppée des mécaniques MultiAir. En effet, après la version atmosphérique de 135 ch, Alfa dévoilait ici la turbocompressée développant 170 chevaux mais qui limite toutefois ses émissions de CO2 à 139 g/km. De quoi patienter en attendant la remplaçante de la 147, la Milano, qui sera présentée lors du prochain Salon de Genève.

Mais dans l'univers du groupe turinois, il y a également Ferrari et Maserati. Et là, c'était carrément l'émeute ! Enfin, chez Ferrari ! Bien que le GranCabrio soit d'une élégance rare, il n'a pas pu rivaliser face à la 458 Italia. Un événement dans l'événement, surtout quand l'un de ses metteurs au point, un certain Michael Schumacher, était présent sur le stand. S'il est sûr que Maranello vendra sûrement tout ce qu'elle pourra produire, il devrait toutefois y avoir une nouvelle répartition des ventes. En effet, l'Europe de l'Ouest n'a pas le potentiel de certains nouveaux eldorados et la capacité de production de Ferrari est limitée. Ainsi, Ferrari a entamé une très large restructuration de son réseau de distribution et les distributeurs Ferrari se font rares. Ainsi en Allemagne et en France, seulement 1/3 des points de ventes vont résister à cette nouvelle donne. Logiquement, il devrait donc y avoir une incidence sur les chiffres de ventes des pays concernés et cette stratégie pourrait faire des dommages collatéraux. Notamment chez Maserati. En effet, jusqu'ici, Ferrari et Maserati étaient bien souvent distribuées par le même investisseur, sur le même lieu de vente et il y a des risques que la seule distribution de Maserati ne soit pas suffisante aux yeux du distributeur. A suivre.

En attendant, l'avenir de Fiat se jouera ailleurs. En effet, depuis la prise de participation dans Chrysler, les équipes travaillent pour définir la stratégie de ce nouvel ensemble. Sergio Marchionne devrait annoncer son plan en novembre prochain. Seule indication du président pour l'heure : "Vous verrez un alignement total des architectures des deux organisations de façon à éviter les doublons et à exploiter pleinement les deux systèmes".

Photo : Une nouvelle Ferrari est toujours un évènement. Ce fut le cas. La 458 Italia, son V8 de 570 ch et son metteur au point, Michael Schumacher, ont attiré un monde fou.