Pour 2025, Dacia compte sur une Spring à nouveau compétitive avec le bonus écologique
Au bilan de 2024, Dacia conservera sa troisième place sur le marché français. Même si l'année n'est pas finie, la marque enregistre au dernier décompte du 17 décembre 2024 un volume de 137 802 véhicules (en baisse de 9,4 %) et une part de marché de 8,5 %.
La Sandero reste le premier véhicule vendu à particulier, avec 57 185 mises à la route sur les onze mois de l'année 2024, loin devant la Peugeot 208, qui compte 38 899 unités sur cette même période. Quant au nouveau Duster, son lancement est jugé comme réussi avec un volume de commandes supplémentaire de 50 % par rapport à la précédente version.
Certes, Dacia perd des immatriculations cette année mais Olivier Mornet, nouveau directeur de la marque en France, préfère voir le verre à moitié plein. "Nous avons connu un trou d'air cette année entre l'ancienne et la nouvelle Spring. Mais si l'on exclut ce modèle, nos immatriculations ont progressé", avance-t-il.
De fait, la baisse des immatriculations au global provient bien de la chute des ventes de la Spring durant cette année. Exclue du bonus écologique, la petite voiture électrique, produite en Chine, ne compte que 4 296 unités sur les onze mois de 2024, contre un total de 29 761 sur l'intégralité de l'année 2023.
La Dacia Spring redevient compétitive en 2025
Mais depuis le 2 décembre 2024, date de la mise en application du nouveau bonus écologique pour l'année 2025, la donne pourrait changer.
En prenant en compte le bonus le plus faible, soit 2 000 euros pour les revenus par part fiscale les plus hauts (supérieurs à 26 200 euros), la Spring ne connaît plus qu'un écart de 2 000 euros avec la concurrence. "Nous regagnons en compétitivité avec cette nouvelle formule du bonus. Nous pourrons donc être plus mordants en 2025. À 18 900 euros, nous restons de toute façon, l'offre électrique la moins chère du marché", poursuit Olivier Mornet.
Par comparaison, la ë-C3 de Citroën est commercialisée à partir de 23 300 euros dans la version de départ, You. Dès le début du mois de janvier 2025, Dacia lancera des offres promotionnelles pour "retrouver de l'aspérité auprès des clients finaux", promet le directeur du commerce France.
L'hybride pour soutenir la baisse des émissions de CO2
Essentiel pour faire baisser la moyenne des émissions de CO2 de la marque et respecter la prochaine étape des normes CAFE, le retour dans le paysage concurrentiel de la Spring est donc une bonne nouvelle.
La montée en puissance des motorisations hybrides l'est également. Le Duster compte déjà 45 % de ses immatriculations dans la version hybride. Au global, la marque revendique 12 % de pénétration de cette motorisation.
En 2025, il faudrait faire mieux et plus vite. Car la marque affiche une émission moyenne de CO2 de 118 g en France depuis le début de l'année (contre 101 g à la même période en 2023). En Europe, selon le dernier rapport de la Commission européenne, les émissions de CO2 avaient atteint 98,6 g pour un objectif individuel de 103,6 g. L'année prochaine, une baisse de 15 % des émissions s'appliquera pour l'Europe.
Pour le marché français, Olivier Mornet table sur un mix de vente de 20 % de full hybrid, de 33 % de GPL et entre 5 et 10 % de ventes de modèles électriques. La marque sera aidée par Renault, dont les émissions de CO2 sont compilées. Les distributeurs de la marque au losange ont déjà intégré dans la politique commerciale 2025 la compensation par Renault des émissions de Dacia.
Dans cet objectif, le Bigster, dont les commandes seront ouvertes au début du mois de janvier 2025 pour un lancement commercial en avril, jouera son rôle. D'autant que son lancement prévoit dès le début la motorisation 155 ch full hybrid. Son prix devrait être annoncé sous la barre des 25 000 euros pour les motorisations thermiques et à moins de 30 000 euros pour les hybrides. Une offre largement compétitive pour un véhicule du segment C, "le plus copieux du marché".
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