S'abonner

Dacia Duster : incontournable

Publié le 25 avril 2024

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Véritable succès depuis son lancement en 2010, le Dacia Duster compte bien rester au sommet avec cette troisième génération totalement renouvelée. Le SUV propose aujourd’hui des versions full et mild-hybrid et peut toujours compter sur des prix attractifs.
Pour la première fois, le Dacia Duster est disponible en full-hybrid avec le système Renault déjà disponible sur le Jogger. ©Dacia

Dacia ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans le Duster. Vendu à plus de 2,4 millions d’exemplaires depuis son lancement en 2010, le SUV fabriqué à Pitesti, en Roumanie, a marqué son temps et les hit-parades des ventes en Europe. Pour cette troisième génération totalement renouvelée, la marque se devait donc de préserver les recettes d’un formidable succès.

 

Le Duster repose maintenant sur la plateforme CMF-B du groupe Renault, un véritable couteau-suisse qui sert de base à une dizaine de modèles allant de la Clio à la Sandero, en passant par le Jogger ou le Captur.

 

Ce changement permet notamment au Duster cuvée 2024 de faire un pas en avant sur l’insonorisation ou encore l’agrément général et le comportement avec des trains roulants plus modernes. Il conserve toutefois ses dimensions, avec une longueur identique de 4,34 m.

 

©Dacia

 

Cette architecture lui ouvre aussi les portes d’une électronique plus moderne, nécessaire pour proposer les aides à la conduite actuelles et rendues obligatoires dans certains cas par le règlement GSR II. Une mise à niveau qui se voit également au chapitre mécanique avec l’arrivée des propositions full-hybrid et mild-hybrid 48 V.

 

A lire aussi : Dacia expérimente le "phygital" pour lancer son nouveau Duster

 

L’efficience du full-hybrid

 

Pour la première fois, le Duster est donc disponible en full-hybrid avec le système Renault déjà installé sur le Jogger. Il s’agit de la version 140 ch qui associe un 4 cylindres atmosphérique de 94 ch et deux moteurs électriques d’une puissance respective de 49 ch (36 kW) et 20 ch (15 kW). Ce dernier ne sert pas à la propulsion, mais principalement à lisser le passage des vitesses de la boîte à crabots.

 

L’efficacité est au rendez-vous, ce n’est pas une surprise, avec une consommation moyenne en WLTP de 5 à 5,1 l, soit de 113 à 115 g/km de CO2, que nous avons réalisée sur un parcours mixte et vallonné de 200 km.

 

Dans cette variante, finalement très urbaine et péri-urbaine, le Duster se montre très confortable. Peut-être même trop, avec des suspensions très souples. La meilleure synthèse est à mettre à l’actif du Duster équipé du 1.3 TCe 48 V. Dans les deux cas, la direction se montre précise mais très légère.

 

De vraies capacités hors de l’asphalte

 

Le bloc 3 cylindres micro-hybridé, développant 130 ch, fait preuve d’une belle allonge et parvient à limiter sa consommation entre 4,8 et 5 l, pour des émissions de CO2 comprises entre 123 et 124 g/km. Il est seulement associé à une boîte manuelle 6 rapports et cet ensemble sert de base à la version quatre roues motrices (135 à 137 g/km). Une proposition qui pourrait s’adjuger 15 % des ventes et qui donne au Duster plus qu’un simple aspect baroudeur.

 

En effet, il ne refusera pas quelques franchissements et autres croisements de ponts grâce à une garde au sol supérieure et à la possibilité de "bloquer" le différentiel avec une répartition de 50/50 entre l’avant et l’arrière. Alors pas de boîte courte ici, mais une première raccourcie et des rapports de ponts revus. De quoi se sortir de nombreuses embûches en laissant beaucoup de SUV dans la panade.

 

A lire aussi : Denis Le Vot, Dacia : "Dacia est hyper‑rentable, mais n’existerait pas sans Renault"

 

Un panel de motorisations aujourd’hui dominé par la version full-hybrid (50 %) dans les commandes enregistrées par Dacia France depuis le 11 mars 2024. Les deux autres moteurs (1.3 TCe et Eco-G 100) se partageant équitablement le reste. Mais le mix devrait évoluer avec l’arrivée des véhicules dans le réseau mi-juin et la phase de lancement passée où les versions hautes sont toujours surreprésentées. Toutefois, depuis quelques années déjà, et notamment avec l’arrivée de la finition Extrême, le mix des finitions hautes reste très élevé dans les ventes de Dacia.

 

Toujours sans véritable concurrent

 

Dans l’habitacle, l’évolution est logiquement importante tant en termes de design que d’équipements. Naturellement, les plastiques restent durs mais sont de bonnes factures, même si quelques ébavurages mériteraient un peu plus d’attention. L’instrumentation devient digitale (dès le deuxième niveau), avec un écran de 7’, et celui au centre de la console centrale grimpe jusqu’à 10’.

 

©Dacia

 

Jusqu’ici 80 % des commandes sont à mettre au crédit des particuliers, dans la droite ligne du business model de Dacia. Mais le Duster, notamment 4x4, est un modèle demandé dans l’univers professionnel où il n’a pas vraiment de concurrence.

 

A lire aussi : Dacia compte sur le nouveau Duster pour compenser la baisse des ventes de Spring

 

Avec le 1.3 TCe 130, la gamme débute à 23 400 euros et il faudra débourser 26 600 euros pour le premier full-hybrid, basé sur le deuxième niveau de finition Expression. Eco-G annonce une autonomie WLPT de près de 1 400 km avec ses 50 litres d’essence et ses 50 litres de GPL. Une offre unique à 19 690 euros en entrée de gamme. Certes, ce n’est plus les 11 990 euros de la première génération, mais même à ce prix-là, le Duster reste un ovni sur la planète automobile, sans concurrence réelle.

Partager :

Laisser un commentaire

cross-circle