Polestar s'active du côté de l'Amérique du Nord
Le constructeur sino-suédois Polestar, dont la production se faisait uniquement en Chine, a délocalisé l'une de ses usines aux États-Unis à la mi-août 2024. Ce site servira à l'assemblage de sa Polestar 3. Le but pour le constructeur est d’éviter de supporter la hausse des droits de douane sur les véhicules produits en Chine, appliquée aux États-Unis depuis le mois de mai 2024 et en Europe depuis le 5 juillet dernier.
Ces droits de douane compensatoires mettent en effet à mal les ventes de la marque déjà en difficulté. À l'échelle mondiale, Polestar a perdu 40 % de ses volumes entre le premier trimestre 2023 et le T1 2024. La société a enregistré une perte brute de 414,7 millions de dollars pour l'année 2023.
Le cours des actions Polestar cotées à la Bourse américaine a également drastiquement chuté. Il est ainsi passé d'environ 3,5 dollars il y a un an à 0,92 dollar ce lundi 19 août 2024. Le cours est même tombé à 0,73 dollar seulement au début du mois d'août, le plus bas niveau jamais atteint.
Un fort développement prévu aux USA
Pour sa survie, le constructeur de voitures électriques, détenu à 75 % par le groupe chinois Geely, a également d’autres ambitions sur le sol américain.
La marque a l’intention de développer son réseau de vente aux États-Unis afin de distribuer plus efficacement sa gamme dont le nombre de modèles devrait tripler pour se rapprocher d'une nouvelle clientèle. "Nous allons attirer plus que de simples clients de berlines", a ainsi déclaré Anders Gustafsson, le nouveau patron de la marque pour l'Amérique du Nord, lors de l’annonce de la production de la Polestar 3 aux USA.
La marque, qui a représenté 0,3 % des ventes au premier trimestre aux États-Unis, y détient 27 points de vente. Elle compte en ajouter 20 nouveaux d’ici la fin de l’année 2025.
Anders Gustafsson a spécifié que les détaillants Polestar seraient les premiers à bénéficier des nouveaux points de vente. S'il n'y a pas de preneurs sur un marché en expansion, les concessionnaires Volvo seront invités, mais en dernier lieu. Il a en effet insisté sur le besoin de distinguer l’expérience de vente d’une voiture Polestar de celle d’une Volvo (Polestar étant à l’origine la division sportive de Volvo). "Il faut qu'il y ait une passion autour de la marque, cela est moins évident si nous avons deux marques sous le même toit", a-t-il justifié.
Une gamme qui s’élargit
L’élargissement de la gamme américaine contient l’arrivée d’un véhicule déjà commercialisé en Europe au prix de 64 800 euros, la Polestar 4, un SUV du segment D. La suite reste assez floue, il est question d’une berline et d’un cabriolet pour les deux prochaines années.
"Il sera plus facile pour nous d’avancer avec plus de véhicules, désormais nous en avons trois (les Polestar 2, Polestar 3 et Polestar 4, NDLR)", a rapporté Anders Gustafsson devant la presse.
A lire aussi : Polestar s'installera officiellement en France en 2025
Pour ce qui est de la France, la marque a officialisé son arrivée pour 2025. La marque 100 % électrique du groupe Geely n’a cependant pas précisé, comme elle a pu le faire pour son développement américain, si elle allait s’appuyer sur le réseau Volvo déjà existant dans l’Hexagone pour se lancer ou non.
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