"Notre stratégie sur les prix n’a pas changé"
Le rachat de Porsche Holding
Il faut noter que nous travaillons ensemble depuis 1948 ! Nous nous connaissons donc très bien. Ce rachat, annoncé depuis plus de 18 mois, est la suite logique de notre stratégie. Nous sommes ravis de pouvoir travailler davantage avec un tel partenaire, pouvoir partager son excellente connaissance de la distribution notamment. Car, il ne faut pas oublier qu’ils sont leaders, en Europe, dans le domaine des DMS.
Porsche Holding a un vrai savoir-faire que nous voulons faire fructifier. Nous avons tout intérêt à renforcer ce groupe dans son développement mais Porsche Holding, dont le siège est à Salzburg, sera responsable de son business. La société poursuivra sa stratégie en respect des engagements vis-à-vis des autres constructeurs.
PGA : inquiétudes d’autres constructeurs
Tous les constructeurs ont besoin de partenaires fiables et performants. Le groupe PGA va poursuivre son travail, son développement, en toute confiance avec les constructeurs. D’ailleurs, ce n’est pas un cas unique. Par exemple, Toyota, au Japon, a été notre distributeur pendant 30 ans ! Nous ne nous mêlerons pas des décisions opérationnelles mais nous nous assurerons que PGA ait les ressources pour poursuivre son développement. Les constructeurs ont ainsi la certitude que l’avenir est assuré.
Volkswagen accusé de casser les prix, d’acheter des parts de marché
Comment voulez-vous mener une guerre des prix et afficher de tels résultats ! C’est impossible. Notre stratégie sur les prix n’a pas changé. Alors il est vrai que nous améliorons notre performance mais c’est avant tout grâce aux produits. Nous n’avons pas acheté de parts de marché. Nous avons toutes les armes pour défendre nos positions.
Leader en 2018
Il convient de rappeler que notre Plan 2018 contient quatre objectifs dont trois qualitatifs. Le premier est de pouvoir compter sur les meilleurs collaborateurs en faisant attention à leur satisfaction. Deuxièmement, devoir satisfaire toujours davantage nos clients que ce soit sur les produits, la vente ou l’après-vente. Troisièmement, nous visons le leadership en termes de rentabilité afin de pouvoir conserver notre capacité à innover pour l’avenir. Enfin, le quatrième point, le volume de vente, ne sera que la conséquence de la réussite des points précédents. Nous travaillons donc à la réussite complète de ce plan.
Baisse du prix moyen en Europe
Je n’ai pas le sentiment que les prix aient baissé en Europe. Il faut plutôt regarder l’évolution du mix, influencé par les diverses aides gouvernementales et primes à la casse.
Impact de la hausse du prix du pétrole sur les ventes
La hausse du pétrole joue certes un rôle important mais pas suffisant pour impacter réellement les ventes. Il faut une conjonction de plusieurs éléments. Pour l’heure, nous sommes optimistes mais nous ne pouvons exclure les risques.
La marque Volkswagen en Europe en 2010
Volkswagen a reculé en 2010 sur un marché pas vraiment favorable mais surtout du fait du poids et de la performance du marché allemand qui a perdu près d’un million d’immatriculations en un an. Cependant, je reste satisfait car nous avons bien résisté en Allemagne et amélioré nos positions ailleurs.
Le marché européen en 2011
Il y aura des tendances différentes. Le marché français devrait être le plus intéressant après des mois de janvier et février meilleurs que prévu. L’Espagne devrait rester un marché problématique. Au global, je pense que le marché européen devrait être sur une tendance légèrement baissière.
Les potentiels de croissance
L’Europe demeure un marché absolument stratégique. Ensuite, il y a les marchés à fort potentiel comme la Russie, l’Inde ou les Etats-Unis. A ceux-là, s’ajoutent les marchés où notre présence n’est pas encore satisfaisante, notamment dans les pays de l’Asean. C’est d’ailleurs pour corriger cela que nous avons signé, fin 2010, un contrat avec DRB Hicom, en Malaisie, pour avoir une production locale.
L’accord avec GAZ en Russie
La logique de notre accord avec GAZ est de travailler avec un partenaire qui nous donne la possibilité de profiter plus rapidement de la croissance du marché Russe. La croissance y est aujourd’hui plus forte qu’attendu. Aujourd’hui, le marché tutoie les 2 millions mais il ne faut pas oublier qu’avant la crise, il était de plus de 3 millions. Et il devrait être supérieur dans le futur. C’est pour cela que l’accord avec GAZ ne nous empêche toutefois pas de poursuivre nos réflexions sur notre avenir sur ce marché.
Risques de surchauffe en Chine
La situation en Chine a été sûrement très particulière en 2010 avec une croissance de près de 37 %. Nous pensons que dans les années à venir la croissance sera toujours au rendez-vous mais elle sera plus faible. Le marché chinois ne peut pas gagner 40 % chaque année ! Quant à la régulation des immatriculations de certaines grandes villes comme Pékin, cela n’a pas empêché la croissance. Puis, jusqu’ici, il y a eu un grand développement sur la côte Est du pays et il est fort probable que dans les années à venir la côte Ouest cristallise les attentions. Mais pour le groupe Volkswagen, aussi importante que soit la Chine, il ne faut pas oublier que nos résultats dans le reste du monde sont également très bons.
Le potentiel de l’Inde
L’Inde se développe et est sans doute l’un des rares pays a ne pas avoir connu la crise ! L’année dernière le PIB a encore gagné 8,6 %. Cela reste un marché avec un très gros potentiel, même si pour l’heure, le pays ne compte pas encore de classe moyenne. Il faudra encore un peu de temps pour connaître une forte croissance. Puis il ne faut pas négliger les infrastructures du pays, les routes notamment, qui sont, pour l’heure, encore rustiques.
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