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Constructeurs

Mitsubishi évince à son tour Carlos Ghosn

Publié le 26 novembre 2018

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Après Nissan, le conseil d'administration de Mitsubishi a voté à l'unanimité pour démettre Carlos Ghosn de sa fonction de président. Les deux Nippons soutiennent toutefois l'Alliance même s'ils veulent revoir certaines choses.
Osamu Masuko, ici avec Carlos Ghosn, prend la présidence de Mitsubishi jusqu'à la prochaine assemblée générale du constructeur.

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Sans surprise, le conseil d'administration de Mitsubishi, réuni ce lundi 26 novembre 2018, a voté pour l'éviction de Carlos Ghosn de la présidence, à l'unanimité de ses sept membres. L'intérim sera assuré par Osamu Masuko, l'actuel directeur général du constructeur aux trois diamants.

 

"Ghosn a perdu la confiance de Nissan" et il est "difficile pour lui de remplir ses fonctions", a indiqué Mitsubishi Motors dans un communiqué. Par autant, tous ne remettent pas en cause l'Alliance, dont Carlos Ghson demeure encore le président à l'heure actuelle. D'ailleurs des hauts responsables de l’Alliance, dont Hiroto Saikawa, doivent se retrouver en milieu de semaine à Amsterdam, dans le cadre de comités opérationnels prévus avant l’affaire Ghosn, afin de protéger leurs activités conjointes des répercussions de ce dossier alors qu’une lutte d’influence se profile entre Nissan et Renault.

 

A l'image de ses homologues de Renault et Nissan, le patron exécutif de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, a tenu à rassurer sur l'avenir de l'Alliance. "Nous faisons partie de l'Alliance depuis deux ans. Il y a eu des aspects positifs et d'autres qui doivent être légèrement revus de notre point de vue", a-t-il dit devant la presse, sans remettre en cause l'ensemble.

 

Le discours de Hiroto Saikawa, le nouvel homme fort de Nissan, semble proche concernant l'Alliance. S'il reconnaît que l'affaire actuelle "n'affecte pas les relations au sein de l'Alliance" ni "les opérations au jour le jour" de Nissan, il reconnaît "l'inégalité" dans la structure, tant les pouvoirs étaient jusqu'ici concentrés dans les mains d'un seul homme, ce qui empêchait toute discussion stratégique entre Renault et Nissan.

 

Rappelons que Carlos Ghosn plaidait, il y a encore quelques mois, pour un renforcement de l'Alliance, y compris par une fusion entre Renault et Nissan. Une perspective dont ne voulait pas Nissan. (avec Reuters et AFP)

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