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Constructeurs

Luca de Meo tire encore à boulets rouges contre l'échéance de 2035

Publié le 22 juillet 2024

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
Le patron de Renault a repris la parole pour critiquer l'agenda réglementaire antipollution européen. Luca de Meo juge "compliqué" de tenir l'objectif de 2035, mais également les étapes intermédiaires. Il a ainsi exprimé sa très forte inquiétude quant à la nouvelle norme CAFE qui entrera en rigueur en 2025.
Luca de Meo met une nouvelle fois en garde contre le rythme de la réglementation antipollution européenne. ©Renault

Nouvelle opération de communication. Plusieurs mois après sa "lettre" aux candidats aux élections européennes, Luca de Meo reprend la parole pour mettre en garde contre le calendrier réglementaire antipollution européen. Dans une interview à plusieurs journaux européens, dont Les Échos, le patron du groupe Renault a indiqué que l'échéance de 2035 serait "compliquée" à tenir.

 

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Luca de Meo demande "de la souplesse dans le calendrier". Sans néanmoins remettre en cause la trajectoire d'une électrification massive du marché, il juge notamment que le danger provient des étapes intermédiaires plus connues sous le nom de normes CAFE. La première ramène à 81 grammes (contre 95 grammes) le seuil moyen des émissions moyennes de CO2 par voitures vendues en 2025. Ce seuil sera ensuite rapporté à 50 grammes en 2030.

 

Des amendes pour un total de 10 milliards d'euros

 

Selon lui, l'échéance de 2025 implique d'avoir un marché à 20 % de voitures électriques. Sauf que celui-ci plafonne. Luca de Meo chiffre à 10 milliards d'euros les amendes qui pourraient alors s'abattre sur les constructeurs automobiles en cas de dépassement collectif des objectifs. "Ou alors, il faudrait arrêter de produire 2 millions de véhicules hybrides. Ce serait absurde", ironise-t-il.

 

A lire aussi : Les normes CAFE restent une contrainte importante selon Luca de Meo

 

L'actuel patron de l'ACEA, l'association européenne des constructeurs automobiles, a rappelé qu'il s'était opposé aux modalités de ce calendrier, autant sur les arbitrages de fond que sur le rythme. Il avait ainsi proposé la date de 2040, plutôt que 2035, pour l'interdiction des voitures thermiques neuves.

 

"Nous demandions également qu'on respecte le principe de neutralité technologique, et qu'on prenne en compte pour le calcul des émissions de CO2 la totalité du cycle de vie de la voiture, du berceau à la tombe. Et pas simplement ce qui sort du pot d'échappement. Sur ces trois sujets, je n'ai pas changé d'avis.", a-t-il asséné.

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