Luca de Meo, Renault : "La technologie E-Tech est une perle de l'ingénierie Renault"
C’est dans un allemand parfait que le polyglotte directeur général de Renault, Luca de Meo, a présenté la Mégane E-Tech Electric à l’ouverture de l’IAA de Munich. Basée sur la plateforme CMF-EV, cette Mégane 100 % électrique, va être proposée avec une batterie de 40 kWh, offrant une autonomie de 300 km, et une de 60 kWh pour atteindre 470 km. De la même manière, deux motorisations sont au programme avec un bloc de 96 kW (130 ch et 250 Nm de couple) et un de 160 kW (218 ch et 300 Nm). Dans sa version la plus puissante, la batterie pèse 395 kg mais est surtout très fine avec seulement 11 cm de hauteur.
Grâce à cette architecture électrique, la Mégane va offrir une habitabilité remarquable puisque malgré une longueur contenue, avec seulement 4,21 m, l’empattement est de 2,70 m. La vie à bord sera également jugée à l’aune du nouveau cockpit faisant la part belle aux écrans mais aussi à l’électronique embarquée avec pas moins de 26 Adas.
Renault va donc lancer sur le marché, en mars 2022, une nouvelle offre sur le segment C, en complément des Mégane, Kadjar ou Arkana où la technologie E-Tech va prendre de plus en plus de place. Luca de Meo a rappelé que cette technologie était "une des perles de l’ingénierie de Renault". Il a également indiqué qu’il y aurait à l’avenir des offres E-Tech plus puissantes qui vont marier l’électricité à un nouveau bloc thermique 1.2 l, 3 cylindres turbo, de nouvelle génération.
Rester pragmatique et éviter la surenchère
Plus largement, le directeur général est revenu, à l’occasion d’une table ronde avec la presse française, sur l’électrification du groupe. Pour lui, les dernières annonces de Renault sont équilibrées et ne versent pas dans la surenchère. Sur le thème des batteries, et plus largement sur la course au GWh, Luca de Meo a rappelé qu’avec l’usine Envision, qui va être implantée à Douai (59), mais aussi le travail avec Verkor et LG, il disposait de 50 GWh, de quoi mettre sur le marché 1 million de véhicules électriques. Quant à l’éventuelle participation de Renault dans ACC, le directeur général a simplement dit : "la balle est dans leur camp !"
Si le marché européen cristallise toutes les attentions en ce moment, la Chine demeure incontournable. C’est pourquoi Renault a annoncé, cet été, être en discussion avec Geely. Rien n’est encore signé, le travail continue pour aboutir à un accord, le directeur général pensant que Geely est "le bon partenaire pour nous."
"Dacia est complètement dans l’air du temps"
Dans cette nouvelle industrie automobile qui se dessine, Luca de Meo n’a pas d’inquiétude particulière pour Dacia et son business model. En effet, selon lui, "Dacia est complètement dans l’air du temps et ce sera encore plus le cas dans les années à venir."
La marque va également goûter aux joies de l’électrification avec, en plus de la Spring, l’arrivée du mild hybrid et de l’hybridation, notamment sur le Jogger dès 2023. Pour lui, acheter une Dacia n’est pas et ne sera pas un choix par défaut. A la marque de trouver les réponses aux attentes des clients, prenant en exemple le Jogger et ses 7 places.
Au sujet d’Alpine, le directeur général a confirmé que la Berlinette allait encore vivre et évoluer même si la marque va basculer dans le 100 % électrique. Le positionnement des marques est d’ailleurs un sujet suivi de près par le directeur général en cette période où beaucoup de choses sont à réinventer.
Enfin, sur la crise des semi-conducteurs, Luca de Meo confirme que Renault, comme les autres constructeur, est touché : "La chaîne logistique est perturbée, c’est une bataille de tous les jours."
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